Dans les pays en voie de développement, beaucoup d’entreprises sont confrontées à la non-conformité des produits et services aux normes et aux règlements techniques ce qui entrave leur accès aux marchés, mais aussi à subir de rude concurrence. Et pour cause de nombreuses exigences relatives à la qualité des biens et services sur les marchés.

L’accès des produits des entreprises togolaises aux marchés, surtout celui de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf), et leur compétitivité face à la concurrence constituent l’un des défis majeurs. De même, les Accords de Partenariat Economique avec l’Union Européenne et l’AGOA imposent également des défis importants de conformité des produits togolais aux exigences de ces marchés.

Pour pallier à ces difficultés, du 04 au 08 Novembre 2024, la HAUQE renforce les capacités d’une trentaine auditeurs-évaluateurs, les experts du Comité togolais d’agrément (COTAG) et la HAUQE sur les exigences de la norme ISO 22000 du système de management de la sécurité sanitaire des aliments et au processus HACCP ainsi que sur les méthodes d’échantillonnage Niveau de qualité acceptable (NQA), indispensables à la certification agroalimentaire.

« Dans le contexte actuel de la mondialisation des échanges marqués par l’émergence de consommateurs de plus en plus exigeant en matière de la qualité des produits, des biens et des services, il est vital pour chaque pays de prendre des mesures adéquates en vue de renforcer le potentiel concurrentiel de ses entreprises. Il s’agit à travers ces formations, d’apporter les connaissances et aptitudes des acteurs impliqués dans le processus de certification des produits en normes ISO 22000, processus HACCP et les méthodes d’échantillonnage NQA », a déclaré, Laré Arzouma BOTRE, Président de la HAUQE.

Sous la supervision d’un expert en évaluation de la conformité des produits, au total 23 programmes de certifications seront élaborés en appui au Comité togolais d’agrément (COTAG) à accompagner les entreprises à la certification de leurs produits dans divers secteurs agroalimentaires.

« La formation des acteurs de la certification, va permettre de mettre en place le système de management de la sécurité sanitaire des aliments. Étant donné, que cette norme est très importante pour tout processus de production et de fabrication de produits agroalimentaires, il s’agit aussi de renforcer les capacités des auditeurs évaluateurs du processus de certification des produits agroalimentaires. C’est l’ensemble de ces deux éléments-là qui vont concourir à rehausser le niveau des entreprises pour leur compétitivité face à toutes les péripéties commerciales au niveau régional et international. Je rappelle aux TPME que c’est une nécessité d’aller à la normalisation de la certification, parce que ces TPME travaillent d’habitude d’une manière traditionnelle, sans référence à aucune norme. Alors que dans le contexte actuel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), c’est une obligation de se mettre aux normes pour pouvoir être compétitive sur le marché », a expliqué Dr. Koffivi Lakoussan, le directeur général de COTAG.

L’ISO 22000 est la seule norme volontaire internationale sur le management de la sécurité des denrées alimentaires. Applicable à tous les types de producteurs, ISO 22000 permet de rassurer les acteurs de la chaîne mondiale d’approvisionnement en denrées alimentaires, en facilitant le franchissement des frontières par les produits et en délivrant des denrées fiables aux consommateurs.

La norme ISO 22000 peut être utilisée par l’ensemble des acteurs directs et indirects de la chaîne alimentaire, quelle que soit leur taille ou leur implantation dans le monde. Cela comprend les producteurs d’aliments pour animaux et les producteurs agricoles (production animale et/ou végétale), mais également les fabricants et transformateurs, les prestataires de services, les opérateurs et sous-traitants chargés du transport, de l’entreposage et de la distribution, les magasins de détail et de services alimentaires, ainsi que les organismes étroitement liés au secteur, tels que les fabricants d’équipements, de matériaux d’emballages, de produits de nettoyage, d’additifs et d’ingrédients.