La tenue de cette session extraordinaire est conforme à l’article 27/2 de l’Acte additionnel relatif au renforcement des prérogatives du Parlement de la CEDEAO qui prévoit qu’une session extraordinaire peut être délocalisée dans un Etat membre de la Communauté.
La présidente du parlement de la CEDEAO, Hadja Mémounatou Ibrahima, a adressé la chaleureuse et fraternelle bienvenue à ses collègues députés, témoigné sa gratitude aux éminentes personnalités qui incarnent l’exécutif et le législatif. Par ailleurs, elle a évoqué les maux qui sapent l’avenir des populations, retardent l’intégration véritable et propose, en l’occurrence, des approches de solutions.
Pour faire face à ces défis multiformes, il est essentiel que la CEDEAO, après 50 ans d’existence, accélère les réformes quant à ses objectifs, et son fonctionnement en ayant toujours à l’esprit la consolidation des principes de démocratie et de bonne gouvernance non seulement en son sein mais également au sein de ses Etats membres. », a indiqué Hadja Mémounatou Ibrahima, Présidente du parlement de la CEDEAO.
Le Ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté, des Relations avec les Institutions de la République, Me Pâcome Yawovi Adjourouvi a rappelé la mission du parlement de la CEDEAO, souligné les moments critiques auxquels sont confrontés les droits de l’Homme et l’apport du parlement communautaire en la matière.
« Malgré ces restrictions, je voudrais vous rassurer que notre institution communautaire continue, en ces moments critiques, de jouer un rôle essentiel en matière de promotion et de protection des droits de l’homme à travers diverses actions et initiatives : surveillance et suivi des violations des droits de l’homme ; mise en œuvre de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ; plaidoyer en faveur des groupes vulnérables, promotion de l’égalité de genre et sensibilisation des populations puis des décideurs politiques ; résolution des crises ; partenariats et collaboration internationale. Ces actions reflètent l’engagement de la CEDEAO à promouvoir une gouvernance démocratique respectueuse des droits fondamentaux », a souligné le ministre des Droits de l’Homme, Me Pacôme Adjourouvi.
Le Président de l’Assemblée nationale s’est acquitté d’un agréable devoir, celui de transmettre la chaleureuse et fraternelle bienvenue à Lomé de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République togolaise aux éminentes personnalités et invités de marque. En outre, il a réaffirmé toute son admiration au Président de la République, pour l’efficacité de sa diplomatie agissante de maintien de la paix, et renouvelé, par la même occasion, ses sincères félicitations à Son Excellence Madame Hadja Mémounatou Ibrahima, pour son élection à la présidence de cette éminente institution parlementaire de la CEDEAO. Les idéaux des pères fondateurs de la CEDEAO, la paix et la prospérité partagée sont entre autres les maitres mots de son intervention.
« La simple vérité de notre époque est que l’intensité de nos connexions fait disparaitre les frontières entre nos peuples et permet d’assurer la prospérité partagée. Cette prospérité à l’échelle nationale peut accroitre la prospérité de la CEDEAO, tout comme la paix et la sécurité au sein de nos Etats peuvent contribuer à la paix et à la sécurité au sein de notre espace.
Ainsi, je souhaite que la Présidence togolaise du Parlement de la CEDEAO contribue à renforcer davantage les idéaux de nos pères fondateurs et à réaffirmer nos valeurs identitaires. Ayons à l’esprit et de façon permanente que les frontières divisent, mais la CEDEAO rapproche les peuples que nous sommes malgré nos diversités. Nous devons nous efforcer de vivre cette réalité, ainsi nous honorerons nos visionnaires à qui je souhaite un repos éternel. Derrière cette construction communautaire tournée vers le marché commun, c’est la promesse de paix, de prospérité, de liberté que le projet forge. C’est là, la lucidité de nos aïeux de transformer ce combat séculaire pour l’hégémonie ouest-africaine en coopération fraternelle. L’enjeu pour nous aujourd’hui est de préserver les acquis de la CEDEAO, de les chérir, de se les rappeler et de les ennoblir. Et c’est en refusant les bégaiements de notre histoire que nous serons à la hauteur de notre époque, de son urgence, de sa gravité. »
Les parlementaires, au cours de cette session extraordinaire vont aborder plusieurs sujets notamment : l’examen et l’adoption du projet de budget 2025 du Parlement de la CEDEAO ; la question de la stabilité budgétaire de l’institution régionale; l’inclusion financière des femmes dans la région ou encore les réformes visant à moderniser les sessions parlementaires, en lien avec la Vision 2050 de la CEDEAO.
Les travaux, prévus jusqu’au 04 octobre, seront couplés avec ceux du deuxième séminaire parlementaire d’orientation des députés de la 6e législature.
Pour rappel, le Parlement de la CEDEAO est l’Assemblée représentative des peuples de la Communauté. Il dispose d’un minimum statutaire et garanti de cinq (5) sièges pour chaque État membre, tandis que les quarante sièges restants sont répartis proportionnellement à la population de chaque pays. Ses travaux visent notamment à promouvoir la démocratie, la paix, la sécurité, l’inclusion financière, le genre et l’intégration économique.