La célébration de cette fête a commencé ce 29 août 2024, aux berges du palais royal Lolan ( la communauté Akagban LAWSON), par le tam-tam Aklima pour annoncer la bonne nouvelle à Glidji Kpodji, lieu du pélerinage situé dans la commune de Lacs 1, en présence de la cheffe du gouvernement, Victoire Sidémého Tomegah-Dogbé,
Ce tam-tam a résonné à Glidji Kpodji pour lever les interdits qui planaient sur le peuple Guin depuis la cérémonie Situtu ( purification). Cette célébration, marquant le Nouvel An chez les Guin et annonce le processus de la pierre sacrée.
La pierre sacrée de cette année est de couleur blanc sale.
"Elle interdit formellement l’interruption volontaire des grossesses. Elle recommande aux fils et filles Guin, le pardon, le respect des parents et le règlement des dettes. De plus, elle demande également de faire des offrandes aux dieux de la terre, aux jumeaux et aux sièges ancestraux", informe les prêtres.
Cette cérémonie ancestrale, profondément enracinée dans la culture et les traditions des Guin, attire chaque année des milliers de participants et d’observateurs, tant nationaux qu’internationaux.
À travers cette célébration, les Guin expriment leur reconnaissance aux divinités et célèbrent la cohésion sociale, tout en réaffirmant leur identité culturelle.
« Une cérémonie comme celle-ci se voit toujours couronnée par un projet de développement. Je vous exhorte à rechercher la paix en pays Gê pour le mieux vivre et le vivre ensemble. Tous les fils et les filles d’un seul aïeul, nous sommes appelés à cultiver l’amour afin de pérenniser notre culture », a laissé entendre le Régent du Palais royal de Glidji, Prince Assafoatsè Kangni Folly-Bébé.
Pour rappel, les Guins pour une partie, sont venus de la côte d’Accra au Ghana pour s’installer au Togo, suite à une guerre qui les opposa à la communauté Akwamou. Devant la défaite, ils ont dû fuir pour se réfugier au Togo. Cette immigration va se poursuivre entre le 18e et le 19e siècle au point de constituer une forte communauté dans cette partie du Togo .
Une autre partie de cette communauté « Guin » est constituée, des « Fantis », connues aujourd’hui sous l’appellation des « Adigos », un autre peuple qui naviguait à la même époque sur la côte togolaise et qui, finalement, s’est installé dans le pays.