Selon le dictionnaire français, le terrorisme est « l'emploi de la terreur à des fins idéologiques, politiques ou religieuses ». Aucun Etat n’est à l’abri du terrorisme, tous les dirigeants affirment être engagés contre le phénomène. Cela veut dire que l’on ne doit pas permettre aux idéologies terroristes de se propager.
Les médias sont aujourd’hui le canal par excellence de diffusion des idées. Le rôle des médias est d’éduquer, de sensibiliser et d’informer. Le média a pour vocation de bâtir, et non de détruire. Un média ne doit pas accepter d’être au service de la déstabilisation. Donc, un média ne peut pas donner la parole au terrorisme, puisque le terrorisme est unanimement condamné par tous. Y a-t-il un dirigeant au monde qui soutient le terrorisme ?
Alors, qu’il se fasse connaitre comme l’ennemi des peuples du monde entier, et que cela soit retenu comme tel par l’histoire. Mais, même si des dirigeants ne s’affichent pas ouvertement comme soutiens du terrorisme, en autorisant des médias installés sur leurs sols, pire, des médias d’Etat à offrir une tribune à la propagande terroriste, ils se constituent automatiquement soutiens du terrorisme. Oui à la confraternité, mais, non aux dérives criminelles; et il est plus que temps que les médias africains dont Togo Matin fassent un cours d’éthique et de déontologie à France 24, RFI, etc…
Cela fait un bon moment que Wassim Nasr, un journaliste de France 24 qui se fait passer pour un spécialiste des groupes armés terroristes, affirme détenir des informations recueillies auprès de ces terroristes qui endeuillent le continent africain ; et il ne se prive pas de les rendre publiques avec la bénédiction de sa rédaction et de l’Etat français. Avec tous les problèmes sociaux qui minent ce monde, ce journaliste et son média n’ont rien trouvé à faire que d’aider des terroristes à fêter les bains de sang et les viols qu’ils commettent tous les jours ?
Récemment, la ville de Bamako au Mali a subi une attaque terroriste. Pendant que les Forces armées maliennes (FAMa) combattaient l’ennemi, Wassim Nasr et ses patrons faisaient l’éloge des soit disant conquêtes des terroristes. C’est cela le journalisme que l’on veut enseigner au 21ème siècle ? Le journalisme est au service de la société, de l’humanité, de son intégrité ; et non au service de la barbarie et des causes funestes. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont décidé d’ouvrir des enquêtes contre Wassim Nasr.
L’on en était là lorsqu’il récidive en rendant publics à travers es médias cités plus haut, des extraits d’une interview accordée à Amadoun Kouffa, chef de la Katiba Macina du JNIM, lié à al-Qaïda. RFI affirme ne pas publier l’intégralité de l’interview pour ne pas faire la propagande terroriste. Mais, le seul fait d’avoir accepté de publier certains propos de ce bandit armé, c’est faire le jeu du terrorisme. Ce chef du JNIM affirme être prêt à négocier avec l’Alliance des Etats du Sahel (AES), mais sur la base de la charia. Et un média financé par un pays qui défend énergiquement la laïcité se permet de passer cette information.
Au moment des attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan en France, si des médias africains étaient en contact avec les terroristes, relayant leurs messages, pendant que les Forces de défense et de sécurité (FDS) s’efforçaient de protéger les Français au prix de leurs vies, cela aurait-il fait plaisir aux autorités françaises ? Pour information, la chaine togolaise d’obédience panafricaine, New Word TV n’a pas fait autant que RFI et France 24 avant de se faire convoquer devant la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communauté (Haac) par l’ambassadeur de France au Togo, Augustin Favereau.
Les pays africains dans leur grande majorité, notamment ceux du Sahel et d’Afrique de l’Ouest ont choisi la laïcité (la liberté de religion est admis), et cela n’est pas prêt de changer parce que des individus armés, des voyous, des trafiquants de tous genres veulent imposer leurs lois diaboliques aux autres. Les musulmans vivent en paix avec les autres confessions religieuses. Il n’y a que ces fils du diable qui se trompent en se faisant passer pour des élus, missionnés par Allah.
Au Togo, les autorités togolaises ont refusé de communiquer sur les bilans des attaques terroristes pour ne pas faire le jeu des terroristes qui sont constamment à la recherche de cette tribune. Mais, en y réfléchissant, n’estce pas mieux ? Les mauvaises informations ne sont-elles pas assez suffisantes pour en rajouter ?
Les Africains sont fatigués d’assister à longueur de journée au décompte macabre sur les médias occidentaux. Ce n’est pas en relayant la propagande terroriste que le problème sera résolu. RFI et France 24 n’ont fait que ça pendant plus de dix ans au Sahel avec des correspondants comme Serge Daniel, et la situation n’a fait que s’aggraver au point de toucher aujourd’hui le Golfe de Guinée. Et quand un terroriste passe par le média d’un Etat pour menacer d’autres Etats, cela est très grave ; c’est de la provocation. La France n’acceptera jamais que la Télévision togolaise (TVT) ou un autre média africain fasse la même chose envers elle. Pourtant, le chef du JNIM est passé par des médias français pour mettre en garde les pays du Golfe de Guinée dont le Togo.
Inutile de rappeler que les Africains sont déjà assez remontés contre la France et ses médias. Les rivalités géopolitiques entre la France et ses alliés occidentaux d’une part, et la Russie et ses alliés d’autre part, n’intéressent guère les Africains. Des pays africains ont choisi de tourner le dos aux Français pour se tourner vers les Russes, et il faut respecter ce choix, conformément au droit international.
Si la France souhaite utiliser ses médias pour régler des comptes à la Russie, qu’elle le fasse sans nuire aux populations africaines et à leurs intérêts. Le Togo, le Golfe de Guinée et l’Afrique toute entière disent non à ce terrorisme médiatique.
source: togo matin