L’opinion assiste, depuis un moment, à un bras de fer entre le ministre de la Santé et vous au sujet du traitement du diabète. Qu’est-ce qui vous oppose au juste ?
Au fait, nous ne parlerons pas de bras de fer puisqu’en tout état de cause, le ministre est libre d’émettre ses opinions, quoique déplacées et non courtoises. Il a commencé par sortir un communiqué assez injurieux à mon adresse que je n’ai pas apprécié. Néanmoins, avec ma réponse également à son endroit lorsqu’on s’est retrouvé dans une salle au cours d’une réunion qu’il dirigeait, je crois qu’il aura compris. Et j’attends dans les six semaines (à venir) de lui montrer les résultats (des tests effectués sur les patients guéris) puisqu’ils seront versés dans l’opinion lorsque les gens vont faire des témoignages, pour qu’il comprenne enfin que leurs limites (dans la médecine conventionnelle, Ndlr) ne font pas nous notre limite dans la pharmacopée.
Pourquoi pensez-vous qu’il a fait cette sortie et quels sont, selon vous, les enjeux cachés ?
Justement, pour ceux qui ne le savent pas, le ministre n’a pas fait cette sortie de son propre chef et pour rien. Il est le chef de la santé, gère un réseau de promoteurs de médicaments ; donc de ce fait, il doit protéger les intérêts de ce réseau. S’il ne dit rien, c’est comme s’il consent et ça peut donner un coup à tous ceux qui vivent de ce réseau, s’enrichissent à ses dépens. C’est pour cela qu’il n’a fait que jouer son rôle. Je ne lui garde pas des dents, mais seulement j’ai exigé de lui, que ce soit maintenant ou plus tard, des excuses. Et je sais que s’il ne les présente pas, peut-être que ses semblables le feront. Néanmoins, je rassure l’opinion que les résultats parlent d’eux-mêmes.
Ce n’est pas la première fois que j’ai lancé cette campagne (de traitement du diabète). Je l’avais fait l’année dernière et nous avons eu plusieurs preuves. Plus de deux cents personnes guéries parmi lesquelles des gens et pas des moindres, des personnalités avérées qui sont encore vivantes. Donc je ne m’inquiète de rien. C’est pour cela que j’attends seulement pour que les résultats parlent d’eux-mêmes et constituent nos preuves. J’exhorte tous ceux qui sont dans le cas à venir essayer mon traitement, et ils ne perdent rien à le faire. Moi je sais que ça ne peut que marcher. Moi-même, avant de maitriser le traitement de cette maladie, j’en ai souffert. (…) J’ai traité plus de deux cents personnes. Ceux qui ont reçu mes produits l’année passée, la plupart ont eu la guérison. Comme le Togolais n’aime pas témoigner (publiquement), tout le monde reste silencieux. Mais cette fois-ci, ceux qui sont venus, je suis sûr que dans un ou deux mois, ils vont témoigner. Ils viendront danser devant vous, dans le cadre d’un projet que j’intitule « La danse des libérés du diabète ». Parce qu’on y a mis les gens, comme en esclavage. Si quelqu’un ne veut pas se libérer du diabète, c’est son problème. Moi je suis un sauveur, un enseignant, quelqu’un qui aide (…) J’ai dit que je suis prêt, le gouvernement peut m’amener les malades du diabète des hôpitaux et je vais les soigner pour qu’il s’en rassure. Les maladies que la médecine moderne ne parvient pas à traiter, c’est ce secret que les ancêtres m’ont donné. Le Togolais, quand tu le trompes, il réagit très mal. Si les patients ne trouvaient pas satisfaction avec mon traitement, ils m’auraient déjà convoqué partout et vilipendé sur les medias. Je traite aussi des gens de la diaspora, et ils sont nombreux. Leurs remèdes à eux, je les fais en poudre pour leur envoyer via la poste. Généralement, nous les faisons envoyer via la poste d’Aflao puisque chez nous ici, nous ne maitrisons pas assez bien la pharmacopée, et quand tu vas à nos postes, on te fait beaucoup de problèmes et te taxe à suffisance. Donc j’ai soigné des gens de tous les âges, des jeunes comme des adultes.
Donnez-nous d’amples indices sur le profil des patients qui ont eu recours à vos produits et qui sont guéris.
Mes patients sont ceux qui se reconnaissent en moi, et nous en avons de tous ordres. Il y a des hautes personnalités, des politiciens dont certains à l’Assemblée actuelle que j’ai eu à guérir. Je ne vais pas citer de noms, mais je puis vous assurer que j’ai guéri deux anciens ministres, environ six hommes politiques et ils m’ont amené aussi leurs proches que j’ai soignés. Et ça concerne l’année passée et le début de 2023. J’ai soigné deux grands prêtres, de nombreux autres petits prêtres incomptables, des prophètes, des pasteurs, des gens de la pharmacopée même qui n’avaient pas ce remède, mais également le Togolais lambda. C’est tout ce que je peux vous dire.
vous parlez d’un système par lequel vous procédez par rapport aux frais de traitement, le deposit. Qu’est-ce que c’est ?
Le deposit, ce n’est pas au fait un paiement. Ce système consiste à déposer une certaine somme, et par rapport à cela, nous préparons les remèdes successifs. Si quelqu’un fait un deposit et à l’issue du traitement il n’est pas satisfait, quoi de plus normal que de lui retourner ce qu’il a déposé, puisque c’est un deposit, pour qu’il ne se lamente pas après ? Nous ne voulons pas qu’il y ait des perdants, on veut aider plutôt. Mais je vous assure que du moment où nous faisons une consultation préalable qui nous situe qu’il n’y a pas de lien spirituel qui puisse bloquer le traitement, le résultat ne peut être que positif. A défaut, on vous retourne votre argent.
Décrivez-nous un peu le processus de traitement.
Il n’y a pas qu’un seul remède. Le premier influence le foie pour qu’il puisse éjecter le sucre emmagasiné qui bloque le pancréas. Et pendant trois à quatre semaines, votre glycémie va être élevée parce que du sucre passe par le sang pour être éjecté par les urines (…) Vous allez uriner abondamment et l’éjecter. Ainsi en trois ou quatre semaines, le pancréas se sent allégé parce que le sucre qui l’étouffait est suffisamment dégagé de l’organisme. A partir de la quatrième semaine, votre glycémie chute progressivement vers la normale parce que le pancréas a commencé par produire de l’insuline jusqu’à la croisière.
Le second remède complémentaire qui est très important, c’est votre dosage en calcium pour que cette dose dans votre sang soit normale, parce que les diabétiques souffrent essentiellement d’hypocalcémie. C’est ça qui leur crée en partie les arthroses et les problèmes de nerfs. Et généralement, on dit que leurs os sont fragiles et ils souffrent à la fin de lombaire parce que les disques lombaires s’effritent. Donc il faut leur retourner le calcium perdu. Et s’il arrive qu’ils gardent encore des infections, des plaies, des inflammations, alors on leur donne aussi de l’antiinflammatoire. Et une fois qu’ils sont guéris à partir de six et huit semaines, le taux de glycémie se normalise et n’est plus fluctuant. Donc vous allez maintenant leur retourner leurs fonctions initiales, c’est-à-dire toutes les sensibilités. Ceux qui ont perdu leur libido, il faut les aider à la recouvrer, de même que les femmes qui ont perdu leur sensibilité, il faut leur retourner leur forme d’antan ; la fatigue qui les animait repart et ils reprennent tout en force.
Vous avez visiblement damé le pion à la médecine conventionnelle dans le traitement du diabète, l’hypertension artérielle, la prostate, etc. Quel est votre secret ?
Je n’ai pas de secret, je n’ai qu’une connaissance. Chez moi, ce n’est pas une question de foi, ni du charisme. Qui cherche trouve, j’ai cherché et trouvé les fondamentaux que je combine pour pouvoir traiter les différentes maladies. Il y a des herbes fondamentales qu’il faut connaitre et leurs combinaisons vous amènent à traiter beaucoup d’affections. N’oubliez pas que l’homme est régi par 256 évènements du Fâ. Tout ce qui peut affecter l’homme est déjà dit dans le Fâ. Or les 256 ne font que la combinaison de 16 évènements primaires. C’est dire que ce sont les fondamentaux. Si vous avez la connaissance de 16 herbes primaires ou fondamentales, en les combinant, vous réglez tout ce qui peut arriver à l’homme. C’est pour cela que je n’ai pas intérêt à vouloir traiter le paludisme qui se traite déjà, de même que les affections qui sont monnaie courante que les gens soignent déjà. J’ai intérêt à faire ce que la médecine moderne ne fait pas, ne sait pas faire ou feint de ne pas savoir faire. C’est pour cela que j’invite tous ceux qui ne savent pas à quel saint se vouer, parce qu’ils n’ont pas des remèdes dans le conventionnel, à venir essayer mes produits. Ils trouveront satisfaction. Donc mon secret, c’est la combinaison des fondamentaux.
Quelles sont vos perspectives en matière de médecine endogène ?
Je ne voudrais pas en faire un métier, être une professionnel de la chose. Je suis chef traditionnel et je le demeure. Le traitement des maladies fait d’ailleurs partie des valeurs traditionnelles. Je ne fais pas de médicament, je garde les traitements. Je ne veux pas ressembler aux (soigneurs) conventionnels. Je serai toujours traditionnel et qui veut l’essayer, vient ; qui veut apprendre, vient en posture d’apprenant et non d’autorité ou de pouvoireux, sinon je ne lui en donnerai pas l’occasion.
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