La Banque, à travers ses différentes branches, est rapidement devenue un partenaire clé dans la mise en œuvre de politiques publiques dont le but est d'améliorer la croissance, de réduire la pauvreté sur le territoire et de renforcer les infrastructures essentielles au bien-être de la population.

C'est une entente qui témoigne surtout de la confiance réciproque entre l'institution financière et les autorités togolaises, avec des impacts positifs sur l'économie du pays.

Des appuis pour opérer des réformes structurelles

La Banque mondiale joue un rôle central dans les réformes engagées par le Togo et qui sont destinées à stabiliser l'économie grâce à un meilleur climat des affaires. L'adoption de mesures pour simplifier la création d'entreprises, l'amélioration de la transparence dans la gestion des marchés publics, la mise en place de réglementations favorisant les investissements, etc. sont soutenues par l'institution, contribuant à renforcer l'attractivité du Togo pour les investisseurs.

Ce sont des réformes qui sont très appréciées. Le Togo a par exemple progressé en ayant obtenu la 4e meilleure note d'Afrique au classement CPIA 2024 de la Banque mondiale, signe d'une amélioration des politiques publiques et institutionnelles.

Le pays a obtenu une note globale de 3,8 qui est en hausse de 0,1 point par rapport à l'année précédente, le plaçant donc au-dessus de la moyenne de l'Afrique de l'Ouest et centrale (3,3) et de la moyenne IDA en Afrique subsaharienne (2,9).

Du financement constant

C'est un autre volet de la relation Togo – Banque mondiale. Des sommes importantes sont allouées par l'institution au pays. L'une des dernières est celle de mai 2024 où le Groupe de la Banque mondiale a endossé un nouveau Cadre de partenariat avec le Togo.

La Banque a approuvé 3 nouveaux financements d'un montant cumulé de plus de 600 millions de dollars (plus de 350 milliards de francs). Ils sont destinés à renforcer la résilience des populations, l'accès à l'électricité, la performance de l'administration publique, ainsi que le soutien aux réfugiés et aux communautés hôtes dans la partie septentrionale du pays.

Le nouveau Cadre est la stratégie qui va guider les actions du Groupe de la Banque mondiale au Togo sur la période 2025-2029 afin d'aider à relever les défis de développement du pays pour réduire la pauvreté, accroitre la prospérité partagée et promouvoir un développement durable pour la population togolaise de plus de 8 millions d'habitants.

Par ailleurs, le Conseil d'administration de la Banque a approuvé 3 nouvelles opérations sur financement de l'Association internationale de développement (IDA) pour un montant cumulé de 298 millions de dollars. Il comprend le Projet de développement inclusif grâce à l'accès à l'électricité (200 millions) pour permettre à plus de 1,5 million de personnes de bénéficier d'un meilleur accès à l'électricité, surtout dans les zones rurales ; le Programme de renforcement du secteur public pour la prestation des services (75 millions) ; le financement additionnel (23 millions) au Projet de cohésion sociale des régions nord du Golfe de Guinée (Coso).

Des années d'activités

La Banque mondiale et le gouvernement togolais, ce sont plusieurs années de travail ensemble et une kyrielle de projets mis en œuvre. L'un d'eux ayant eu un fort impact est le projet des Filets sociaux et services de base (FSB).

Sur les 39 milliards de francs CFA engagés en 6 ans (2017-2023) dans ce projet de renforcement de la protection sociale et d'amélioration de l'accès aux services de base pour les populations vulnérables, 28,26 milliards de francs viennent de la Banque mondiale.

Sur ce financement de l'institution, le projet qui est arrivé à terme en 2023 a permis à 200 villages d'être dotés de 200 infrastructures de base. Plus de 15 millions de repas scolaires ont été servis à 52 173 élèves de 161 écoles primaires publiques et 104 240 ménages ont eu droit à des transferts monétaires dans 975 localités, sans oublier les 15 001 ménages ayant bénéficié des mesures d'inclusion économique.

La collaboration entre le Togo et la Banque mondiale est également orientée vers la lutte contre les effets du changement climatique. Avec une économie largement dépendante de l'agriculture (contribution de 40 % au Produit intérieur brut – PIB), le Togo fait face à des aléas comme la sécheresse et des inondations à certains endroits du territoire. Le Projet d'appui au secteur agricole (Pasa), lancé en 2011 et financé par la Banque, a permis de renforcer la résilience des agriculteurs togolais face à ces défis.

Ce sont autant d'actions que peut revendiquer la Banque mondiale au Togo. Cette coopération est synonyme d'une efficiente gestion des ressources par les gouvernants et d'une crédibilité des résultats obtenus de la mise en œuvre des projets financés. Grâce à cette relation solide, le Togo pose les fondations d'une économie plus résiliente, dynamique et prospère.