Les armes chimiques sont des armes létales ou neutralisantes utilisant des produits chimiques toxiques pour les êtres humains, la faune et la flore. Conscient du danger qu’elles représentent au sein de la société, le Togo a adopté un projet de loi portant interdiction, la mise au point, la fabrication, le stockage et l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction.
La loi est composée de 06 chapitres et est subdivisée en 44 articles. Elle prévoit dans ses dispositions l’interdiction, le contrôle et l’inspection des produits chimiques, en fonction d’une catégorisation, dont la violation est sanctionnée par des amandes et peines de prison.
Elle est capable de solidifier la lutte contre le foisonnement des armes chimiques et d’éviter leur usage sur le territoire togolais afin de garantir un environnement sain, paisible et sécurisé à la population. C’est tout là son enjeu.
Lancée officiellement en septembre 2017, l’Autorité nationale pour l’interdiction des armes chimiques (Aniac) a pour but de lutter contre la prolifération des substances chimiques dans toute leur forme dans le pays. Cela afin d’assurer une meilleure gestion de ces produits pour le bien-être socioéconomique des populations.
Sa mission est d’assister le gouvernement dans la conception et la mise en œuvre de la politique nationale sur l’interdiction des armes ou produits chimiques, et sur leur destruction. Par conséquent, l’adoption de la loi permettra à cette autorité de se doter des moyens nécessaires pour bien réaliser les missions qui lui sont assignées.
Le Togo est signataire de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC) depuis 1997. Cette convention est un traité international de désarmement qui interdit l’usage des armes chimiques. En adoptant la loi susmentionnée, le Togo remplit ses obligations internationales et renforce ses coopérations multilatérales en offrant un environnement paisible et sécurisé aux bailleurs de fonds, gage du développement économique du pays.