«À 40 ans, Canal+ n’a jamais été aussi jeune ni aussi puissant», lance Gérald-Brice Viret, le directeur général de Canal+ France en charge des programmes et des antennes. Inaugurée un 4 novembre 1984 par Havas et son patron André Rousselet, la petite chaîne cryptée qui voulait plaire aux cadres de la France de François Mitterrand est devenue un grand groupe international. Elle totalise 26,8 millions d’abonnés dans le monde, dont 10,6 millions en France.
«Il y a eu une accélération au cours des 10 et même des 5 dernières années», explique Gérald Brice Viret.
Les trois piliers sur lesquels Canal a construit sa légende sont: le cinéma, le foot et le porno.
« La chaîne du cinéma », c’est ainsi que Canal+ s’est surnommée à sa création. Depuis quarante ans, StudioCanal est incontournable dans la production de films mais aussi de séries tant en français qu’en anglais.
Du sport roi elle n’a gardé que les valeurs sûres, la Ligue des champions, la Premier League. C’est peut-être hors du football qu’il faut trouver un regard neuf chez Canal. La Formule 1 s’est offerte un dépoussiérage bien aidée par Netflix.
Face à la concurrence des tubes, Canal+ a ainsi un rôle à jouer sur le terrain du porno. « La chaîne a su prendre un virage sociétal. Les films porno qu’elle produit sont encore très suivis, et donne une impulsion qui rayonne dans le porno. Dans mes films, j’aborde des thématiques engagées d’un point de vue féministe et queer. Je ne pense pas que je pourrais aller aussi loin dans ces sujets avec une autre chaîne », explique Anoushka, réalisatrice de films porno éthiques et féministes.
Joyeux anniversaire, Canal ! La chaîne cryptée s’est démarquée avec une identité propre et des programmes qui, encore aujourd’hui, restent en mémoire.