Ce dernier a d’ores et déjà remporté 279 grands électeurs contre 223 pour la démocrate Kamala Harris.

« J’ai fait 900 meetings. Merci de m’avoir élu. Le travail ne sera pas simple durant ce mandat mais je vais mobiliser toute mon énergie et chaque fibre de mon corps pour accomplir la tâche confiée et rendre à l’Amérique sa grandeur et beauté », s’est exprimé Donald Trump après sa victoire.

Donald Trump s’adjuge les quatre premiers États-clés, la Caroline du Nord, la Géorgie, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Il remporte également le Texas et la Floride où il passe la soirée électorale en compagnie d’Elon Musk – ainsi que 21 autres États : Indiana, Kentucky, Virginie-Occidentale, Alabama, Caroline du Sud, Mississipi, Oklahoma, Tennessee, Arkansas, Dakota du Nord et du Sud, Louisiane, Wyoming, Ohio, Nebraska, Missouri, Montana, Utah, Iowa, Kansas et Idaho.

Pour la première fois en quatre ans, les républicains sont majoritaires au Sénat.  Aussi, le nouveau président pourra s’appuyer sur le Sénat, au moment conserve la Chambre des représentants. Il sera le plus vieux président des Etats-Unis à prêter serment en janvier.

 Après sa victoire, Donald Trump a reçu plusieurs félicitations de dirigeants étrangers, d’Emmanuel Macron à Benjamin Netanyahu, de Volodymyr Zelensky au chef de l’Otan Mark Rutte, du Premier ministre britannique Keir Starmer à la patronne de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche ne sera pas dans l’immédiat. Il va falloir qu'il attende l'Inauguration Day, soit le jour d'investiture du président des États-Unis, le 20 janvier 2025. Une tradition américaine depuis 1937.

 Le républicain entend bien appliquer son programme, notamment sur le plan économique. Droits de douane, baisse d'impôts... Voilà les principaux points que le futur président compte suivre.

Donald Trump accuse les démocrates d'avoir vidé le portefeuille des Américains et veut y remédier en faisant augmenter drastiquement les droits de douane et baisser les impôts, mais des experts soulignent les risques que ces mesures aient l'effet inverse. Voici les principaux axes que le président américain élu entend suivre sur le plan économique.

Donald Trump a une mesure phare : la hausse des droits de douane. Le républicain veut les faire remonter entre 10 et 20% pour l'ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, et jusque 60% pour ceux venant de Chine voire 200% pour certains types de biens. L'objectif affiché est d'augmenter les recettes fiscales et d'utiliser les droits de douane comme arme de négociation face à des pays qui, comme la Chine, "nous mettent en pièces", a répété Donald Trump durant sa campagne, tout en incitant les entreprises à relocaliser leur production aux Etats-Unis.

Mais l'impact économique pourrait s'avérer négatif : l'augmentation des droits de douane "pourrait entraîner une hausse annuelle de 524 milliards de dollars des impôts et réduire le PIB de 0,8 point de pourcentage, avec 684.000 emplois détruits", ont ainsi estimé les chercheurs de la Tax Foundation.

Les montants générés par les droits de douane ne devraient par ailleurs compenser que partiellement les baisses d'impôts annoncées et la dette américaine pourrait s'envoler, avec 15.000 milliards de dollars supplémentaires sur la prochaine décennie, selon le Comité pour un budget fédéral responsable (CRFB).

Pour compenser, des baisses drastiques des dépenses sont attendues. Donald Trump a annoncé durant sa campagne son intention de confier la tâche au milliardaire Elon Musk. Le patron de Tesla, X et SpaceX a assuré pouvoir réaliser plusieurs milliers de milliards de dollars de coupes annuelles dans les dépenses publiques.