Il y a trois ans, le programme national d'accompagnement des femmes enceintes et des nouveau-nés, Wezou, a vu le jour. Dans ce pays où la maternité peut parfois s'accompagner de risques accrus, Wezou se veut un filet de sécurité, mais aussi une main tendue, un soutien constant. Depuis son lancement, ce mécanisme a touché près de 575 000 femmes, ce qui en fait l'un des programmes de santé publique les plus réussis du pays.

Le programme Wezou a pour but principal de réduire les coûts des consultations prénatales, des analyses médicales et des accouchements dans les centres de santé publics et accrédités du pays. Concrètement, il assure une prise en charge partielle des frais médicaux pour toutes les femmes enceintes, sans exception.

Entre août 2021 et décembre 2022, le gouvernement togolais a injecté plus de 2 milliards de francs CFA dans la mise en œuvre de Wezou. Cette enveloppe a permis de prendre en charge environ 290 000 femmes, avec plus de 1,3 million de prestations offertes, incluant 281 796 consultations prénatales et 148 275 accouchements.

Au fil du temps, Wezou continue d'enregistrer des résultats prometteurs. En 3 ans, environ 575 000 femmes ont bénéficié de ce programme, a révélé le Premier ministre en août 2024.

Et comme pour ancrer encore plus profondément cette volonté de protéger les mères et les enfants, le gouvernement togolais a lancé un projet : la construction de cinq hôpitaux mère-enfant, répartis dans les cinq régions du pays. Ces infrastructures, dont la réception est prévue d'ici à la fin de l'année, sont les symboles d'un avenir où chaque naissance sera célébrée dans des conditions optimales.

L'hôpital de la région maritime, le plus grand, avec ses 175 lits, est conçu pour être un centre de référence, une forteresse du soin où chaque mère pourra trouver une réponse à ses besoins. Les 4 autres, avec leurs 50 lits chacun, ne sont pas moins importants. Ils représentent le maillage d'un réseau national de protection maternelle et infantile. Ce qui rend ces deux initiatives si puissantes, c'est leur complémentarité. Ensemble, ils forment un écosystème de soin où chaque élément joue un rôle crucial. Dorénavant, les femmes enceintes ne sont plus seules face aux défis de la maternité.

Par ailleurs, le Premier ministre Victoire Tomegah-Dogbé a souligné que la santé reste une priorité pour le gouvernement, avec des plans pour construire et équiper 80 nouvelles formations sanitaires, en plus des 200 déjà achevées.

Wezou est certainement un modèle à suivre, non seulement au Togo, mais aussi dans toute la sous-région ouest-africaine. Il montre qu'avec une volonté politique forte et une approche inclusive, il est possible de faire des avancées significatives dans le domaine de la santé publique, même dans des contextes économiques difficiles.