Après quelques mois, ils ont choisi de se fédérer au sein d’une alliance, l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Cette organisation vise à renforcer la sécurité et les liens culturels entre les États membres puis promouvoir la coopération économique.
L’acte fondateur de ladite alliance est la Charte du Liptako-Gourma signée en septembre 2023. Le sommet de Niamey tenu le 06 juillet 2024 en est le tout premier et a abouti à une déclaration finale dans laquelle, les chefs d’Etat ont affirmé leur engagement pour « une politique économique et sociale endogène basée sur nos propres ressources et un partenariat respectueux de notre souveraineté tout en s’attachant au multi matérialisme inclusif respectueux de la souveraineté et des intérêts mutuels de nos Etats en vue de contribuer à la paix et la sécurité internationale, à la justice et au développement ».
Durant les assises, l’historique de l’Alliance mais aussi et surtout, les attentes dans la zone en proie à diverses menaces ont été présentées. Président du Burkina-Faso, Ibrahim Traoré explique : « Ce sommet marque une étape déterminante pour l’avenir de notre espace commun. Ensemble, nous allons consolider les fondements de notre vraie indépendance, gage d’une paix véritable et d’un développement durable par la création de la Confédération Alliance des Etats du Sahel». « Ce sommet historique pose les jalons de la coopération et l’intégration des pays du Sahel, unis face aux défis communs et déterminés à assurer un avenir prospère et sécurisé pour leurs populations », a-t-il poursuivi, arguant que l’AES regorge de potentialités naturelles qui, bien exploitées, garantiront un avenir meilleur aux peuples nigérien, malien et burkinabè.
Quatre axes principaux ont meublé les échanges durant ces assises. Il s’agit du contexte géopolitique de la sous-région ouest africaine, la situation sécuritaire au sein de l’alliance, l’opérationnalisation de la confédération de l’AES et enfin, les questions de développement.