Créée par l’article 40 du Traité du 10 janvier 1994 portant création de l’Union, avec pour objectif de faciliter l’implication du secteur privé communautaire dans le processus d’intégration, d’investissement et de promotion des échanges, la Chambre Consulaire Régionale (CCR-Uemoa) a, désormais, une figure féminine à sa tête.
Après Daouda Coulibaly (mandature 2021-2024), les élus consulaires de la CCR-Uemoa, ont, à l’unanimité, porté leur choix sur la Bissau-guinéenne Héléna Maria José Nosolini Embalo, pour présider aux destinées de la faîtière des Hommes d’affaires de l’Union.
Pour les trois (03) années que va durer son mandat, la banquière et ancienne Directrice nationale de la BCEAO pour la Guinée-Bissau (2017 à 2022), ne se doute de la nécessité de pérenniser les acquis de son prédécesseur et, surtout, de veiller à renforcer l’intégration économique tant au sein de l’Union qu’avec les autres communautés économiques régionales.
« Dans le cadre de cette nouvelle mandature, nous avons deux défis majeurs. Le premier, c’est le renforcement de la compétitivité des entreprises et des économies de l’union et le deuxième, l’approfondissement des échanges intercommunautaires », a assuré la Présidente Héléna Nosolini Embalo. Sur le premier défi de la nouvelle mandature, félicitant le précédent Bureau d’avoir posé les jalons nécessaires, « nous avons, précise-t-elle, hérité de projets structurants qui vont aider à rendre nos économies, notre secteur privé plus robustes ».
Pour ce qui concerne les échanges intercommunautaires, « Il y a eu des progrès mais je dirai qu’il y a encore des marges de progression à réaliser. Il y a beaucoup d’avantages à développer les échanges entre nos Etats », a poursuivi la nouvelle Représentante du secteur privé communautaire. Certaine de ce que la compétitivité des économies de l’Union ne se résume pas seulement aux échanges commerciaux, la nouvelle mandature de l’institution consulaire entend agir en faveur de l’autonomisation des femmes, l’employabilité des jeunes, la transition numérique, l’environnement, la responsabilité sociale, et bien d’autres domaines.
« Ce sont des thèmes d’actualité que nous devons prendre en charge. Cela va nous permettre d’apporter notre contribution en tant que CCR pour une économie, une croissance plus inclusive et prospère dans notre Union », soutient Héléna Nosolini Embalo.
Au terme des délibérations, le nouveau Bureau de la CCR-Uemoa a été reçu en audience par des membres du gouvernement, notamment le ministre des affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, et le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané, renforçant ainsi les liens entre l’institution et les autorités nationales.