Après cinq jours de manifestation, Dr de Souza se prononce sur les chiffres par rapport à l’édition précédente, les rapports entre la direction et les exposants, le volet sécuritaire en lien avec les visiteurs, les exposants et leurs marchandises entre autres dans l’interview ci-après.
Quel bilan pouvez-vous dresser à mi-parcours de la 18ème FIL ?
Dr Alexandre de Souza : Nous avons informé ce lundi l’opinion sur ce qui se passe à la Foire depuis l’ouverture où les deux premiers jours ont été des journées offertes gratuitement aux visiteurs. A partir du vendredi nous avons, avec les statistiques, comparé les données, et elles ont montré que sur 2023, nous avons fait quatre (04) fois plus d’affluence qu’en 2022. Explicitement, en cette année nous étions à 12 000 visiteurs le premier vendredi contre 2900 l’année dernière.
Le samedi le chiffre est égal à celui de l’édition précédente qui était de 14 000 visiteurs. Et puis, le dimanche, nous avons encore dépassé le record de 2022. Nous étions à 18 000 visiteurs contre 15000 sur 2022. Vous voyez que tout se déroule dans les conditions optimales et même meilleures que ce que nous avions prévu. Alors ces chiffres que nous communiquons pour 2023 proviennent des données brutes et prennent en compte uniquement les tickets.
Nous avons des statisticiens sur le site et qui compilent quotidiennement les données. Nous devons encore travailler ces chiffres là parce que, en réalité, quand on parle des chiffres liés aux tickets, cela voudra dire qu’il y a des enfants qui n’ont pas payé, or il y a des visiteurs qui se déplacent en famille, peut-être le père, la mère et quatre (04) enfants. Alors est-ce qu’il faut multiplier par deux, quatre, ou six les chiffres que nous vous donnons ?
Donc c’est une moyenne que nous devons chercher en tenant compte de la moyenne d’âge des enfants qui rentrent également, les invités qui viennent aussi sans payer de tickets et ajouter aussi les jours où l’entrée a été gratuite. En réalité Si nous combinons tous ces données nous pouvons largement dire que, du début de la Foire jusqu’à ce jour, c’est-à-dire à cinq (05) jours de la Foire, nous avons fait plus de 120 000 visiteurs en brute.
Quel est l’apport de la digitalisation dans ce rendement à mi-parcours ?
Dr Alexandre de Souza : Nous pouvons dire que c’est une expérience nouvelle que nous sommes en train de faire parce que par le passé, l’équipe précédente a commencé la digitalisation des services. Mais nous nous sommes allés encore plus loin, en nous appuyant sur les services de quatre (03) opérateurs, en plus du CETEF lui-même qui a créé une plateforme dédiée à l’achat en amont des tickets, avant le déplacement vers le site de la foire.
A cela viennent s’ajouter les services d’autres partenaires tels que GoZEM, et Mia Pay. Avant la foire, il y a eu 20% de réduction sur le prix des tickets. Le visiteur achète son ticket sur la plateforme avant d’arriver sur le site. Sur place, il se fait scanner le code QR et il a accès au site.
Quels sont vos rapports avec les exposants ?
En 48 heures c’est la quatrième fois que nous avons rencontré les délégués des exposants. Nous avons eu vent de certains mécontentements des exposants sur divers aspects, notamment sur les tarifs des tickets, la durée de la foire, et sur d’autres aspects de l’organisation. Nous avons rencontré un premier groupe le vendredi soir et ensuite un deuxième groupe le dimanche. Nous avons échangé longuement avec eux et aujourd’hui nous sommes arrivés à un accord très cordial parce que sur l’ensemble de leurs préoccupations, onze (11) au total, nous avons pu trouver une solution d’entente sur dix (10) points.
Cela veut dire que nous avons solutionné leurs problèmes à 95% et parmi ces solutions, nous sommes heureux d’annoncer avec eux ce soi , comme ils l’ont suggéré, comme nous l’avons écouté et comme nos autorités l’ont accepté, que nous remettons le prix des tickets à 500 fcfa le week-end pour permettre la participation de tous. Et sur ce point nous avons décidé de renforcer la sécurité voir doubler les effectifs des forces de sécurité et veiller sur les personnes surtout des mineurs sur le site durant le week-end. Voilà les aspects sur lesquelles nous allons travailler les jours à venir.
Qu’en est-il du problème des vendeurs installés à l’extérieur du site de la foire ?
Dr Alexandre de Souza : Avant la réunion des délégués des exposants, nous avons fait une réunion avec les services de sécurité et tous les services techniques qui participent à l’organisation de cette foire. Nous avons évoqué tous ces points là qu’il faut essayer de corriger. Il n’est pas question de créer un marché devant le marché, si non, se faisant, la Foire de Lomé n’aura pas de limite et peut aller jusqu’à se rattacher au marché de Hédzranawoe par exemple ou à l’aéroport de Lomé.
La Foire de Lomé a une limite qui est son périmètre. Elle se déroule en interne et les gens ont pris des stands pour exposer leurs produits. Il est hors de question que d’autres les concurrencent à l’extérieur.
Nous avons demandé aux services de sécurité de veiller à ce qu’il n’y est plus de ces attroupements dehors. Par ailleurs, cette façon de réduire les voies et de se mettre dans les terre-pleins centrales, de mettre le feu pour cuisiner ou pour vendre à l’extérieur sont source de problèmes de sécurité. Donc toutes les mesures ont été prises pour que cela ne se reproduisent plus et les agents de sécurité ainsi que les forces de l’ordre vont accentuer la vigilance sur ces points.