Cette révision de la croissance attendue intervient néanmoins sur fond d'amélioration du déficit budgétaire, qui devrait s'établir à 6,6 % en 2023, contre 8,3 % en 2022. « Toutefois, la réalisation de ces objectifs comporte quelques défis liés au resserrement des conditions de financement », tempère-t-on depuis le ministère des finances, dans un contexte de difficultés pour mobiliser des financements, notamment sur les marchés régionaux.
Au premier trimestre de l'année, on note une progression des activités portuaires et aéroportuaires, une augmentation des flux commerciaux et une consolidation des créances sur l'économie.
En ce qui concerne les échanges commerciaux, les exportations ont progressé de 52,3 milliards en glissement annuel par rapport au premier trimestre 2022 ; les importations ont suivi la même tendance en hausse de 84,9 milliards FCFA, ce qui n'a pas amélioré la balance commerciale du pays, toujours déficitaire vis-à-vis du reste du monde.
Au premier semestre, le taux d’inflation a enregistré une baisse, passant de 7,8 % fin juin 2022 à 6,3 % à fin juin 2023. Cette décélération est attribuée aux « mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la vie chère ».
Il est prévu de revoir le budget de l'État pour cette année, avec un projet de loi de finances rectificative, afin de répondre aux pressions et priorités de l'État. Pour le moment, on sait qu'il devrait « renforcer les moyens de lutte contre le terrorisme » et « poursuivre la mise en œuvre des politiques de développement en lien avec les priorités de la feuille de route gouvernementale 2020-2025 », selon le gouvernement.
Le Togo avait initialement adopté un budget de 1 950 milliards FCFA pour 2023. Le pays a levé 110 milliards FCFA de ses titres rachetés le 25 septembre dernier lors d’une nouvelle opération sur le marché régiona