"Nous pensons toujours qu'il y a un espace, qu'il y a une place pour des efforts de médiation. Nous n'irons donc pas au-delà et ne spéculerons pas", a déclaré Peter Stano, porte-parole de la Commission européenne, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
Les tensions régionales se sont accrues depuis le coup d'État d'il y a près de deux semaines, lorsque des soldats mutins ont arrêté le président Mohamed Bazoum et installé à la tête de l'État l'ancien chef de la garde présidentielle, Abdourahamane Tchiani.
"Il n'y aura pas de conséquences positives si ce coup d'État militaire est autorisé", a prévenu M. Stano.
Les Nigériens sont confrontés à une incertitude croissante quant à savoir si un bloc régional mettra à exécution sa menace de recourir à la force militaire pour tenter de réinstaller le président évincé ou si la diplomatie de dernière minute prévaudra.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) avait donné aux soldats mutins jusqu'à dimanche pour libérer et réinstaller M. Bazoum, faute de quoi elle menaçait de recourir à la force.
Stano a déclaré que la CEDEAO était le principal acteur de la région, ajoutant que "toute décision de la CEDEAO sera mise en œuvre".
Ce que les dirigeants de la CEDEAO vont faire maintenant n'est pas clair dans l'immédiat, et la région est divisée sur la marche à suivre.
Il n'y avait aucun signe de rassemblement de forces militaires à la frontière du Niger avec le Nigeria, le pays le plus susceptible d'être touché.