Le Parlement a donné son accord lors d'une séance plénière tenue en début de semaine, le 8 mai 2023. C’était à la faveur d’une séance séance parlementaire, sous la présidence de Yawa Djigbodi Tsègan, N°1 de l’Assemblée nationale et en présence notamment de Bolidja Tiem, ministre de l’eau et de l’hydraulique villageoise.
Cette convention vise à établir un cadre juridique et institutionnel pour la gestion transfrontalière du fleuve, afin d'éviter les conflits. Sa ratification permettra de mettre en place une gestion collective des ressources, essentielles pour les activités agro-pastorales, l'approvisionnement en eau potable, l'industrie, l'hydroélectricité et la préservation des écosystèmes et de la biodiversité.
Pour le Togo, il s’agira via la ratification future, de renforcer la coopération avec le voisin béninois, dans le cadre de la gestion de ce bassin commun, mais également de s’inscrire dans l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD). En effet, le pays considère la ratification de cette convention comme un pas supplémentaire vers la réalisation de ces objectifs.
Notons que le bassin du fleuve Mono, d'une superficie de 24 300 km2, s'étend sur une longueur de 530 km. Avec une population estimée à plus de 3 millions d’habitants, cet espace, qui s’étend entre le Togo et le Bénin, abrite également une importante richesse naturelle. Mais elle ne fait pas moins face à des défis majeurs. On compte notamment la dégradation des écosystèmes et de la biodiversité, une préoccupation majeure, tout comme la variabilité des écoulements et la pression anthropique exercée sur la région. Des facteurs qui ont justifié la mise en place d’une entité transnationle pour faciliter sa gestion.
La convention a été signée en décembre 2014 à Cotonou et comprend 20 articles qui établissent les principes et les mécanismes de coopération entre les pays riverains du fleuve Mono.