La tenue de l’Assemblée Générale Elective (AGE) vise à renouveler le Conseil d’Administration conformément aux textes statutaires du CIFS.
A l’issue de l’AGE, M. Kadzakadè Komlan, président sortant du conseil d’administration (CA), a passé le témoin à M. KORIKO Mounirou (Président des l'association des transformateurs du soja) pour un mandat de (03) trois ans. Le nouveau CA sera appuyé dans ses fonctions par un Comité de contrôle interne.
« Si les années 2019, 2020, 2021 ont été des années de gloire les années qui ont suivi ont connu beaucoup de soubresauts : l’Arrivée massive des étrangers pour envahir la filière aux mépris des règles, l’Introduction de gros acteurs dans la filière qui veulent créer le monopole, les Initiatives non concertées avec le CIFS entamées ici et là, la perfidie de certains acteurs qui trompent la vigilance de tout le monde. L’interprofession soja est aujourd’hui à la croisée des chemins. Si notre mandature a croisé d’énormes difficultés, prenons conscience que la mandature qui commence aura de lourdes tâches pour ne dire des défis costauds à relever », a souligné le président sortant, M. Kadzakadè.
La production du soja revêt une importance capitale pour le Togo car non seulement elle renforce la sécurité alimentaire en contribuant à diversifier les mets, mais elle participe également à la prospérité des agriculteurs, des entreprises locales.
« Je m’engage avec mon équipe, entre autres, à soutenir et accélérer l’organisation en cours de la famille des producteurs pour augmenter la disponibilité de la graine. Aussi, je compte également œuvrer pour assoir un mécanisme durable de mise à disposition de la matière première aux transformateurs et aussi travailler à rendre effectif et durable les liens contractuels d’affaires entre les familles des producteurs, transformateurs et des commerçants et exportateurs. C’est pourquoi, je sollicite la collaboration de tous pour réussir notre mission », a laissé entendre M. Koriko Mounirou, le nouveau PCA.
Le préfet de Tchaoudjo, Col. Mompion Matéindou a salué, à cet effet, cette assise qui permet aux membres de l’interprofession de tirer les meilleures leçons de la mandature à terme et de poser, dans la sérénité, de nouveaux jalons pour le début de travail de la nouvelle mandature.
« Nous comptons sur le Conseil Interprofessionnel de la Filière Soja qui depuis sa mise en place et au cours de ses expériences dans la vie de cette filière, ne cesse de ménager aucun effort pour concrétiser la vision du gouvernement pour cette filière, qui contribue à l’amélioration socio-économique des acteurs de cette filière. Six ans d’existence, je crois que tout est mise en œuvre pour protéger la filière et permettre à tous les acteurs des différentes familles de développer des rapports de travail dans la confiance, ce qui permettra à chacun de tirer profit dans son domaine, qu’on soit producteur, transformateur, commerçant ou exportateur, car tous forment une chaine de valeur », a-t-il déclaré.
L’assemblée générale a également permis de présenter le bilan des réalisations du mandat échu (2021-2024), ainsi que la charte de fonctionnement de la filière, d’adopter les rapports d’activités et financier ainsi que le Plan de travail et budget annuel (PTBA 2024).
La filière soja est confrontée à des défis multiples notamment, la baisse de rendement, les alertes et contaminations, l’endettement des acteurs, l’instabilité des prix et la velléité de l’Etat.
En rappel, Créé le 30 mars 2018, le CIFS-Togo est l’organe de coordination et de concertation des acteurs de la filière soja. Il est constitué de trois membres fondateurs. Il s’agit de la Fédération nationale des coopératives productrices du soja au Togo (FNCPS-Togo) qui regroupe 1779 coopératives avec 39814 producteurs, l’Association nationale des commerçants exportateurs de soja (ANCES) composée de 172 entreprises agrégatrices, et l’Association togolaise des transformateurs de soja (ATTS) qui compte 73 entreprises transformatrices.
Le secteur en 6 ans est la première filière qui crée plus de la valeur au TOGO : Premier exportateur de soja bio dans l’espace UE, des milliards de devises qui rentrent chaque année, première interprofession plus dynamique, Etc.
La production de soja a connu une croissance notable au Togo. De 40.000 tonnes en 2018, elle est aujourd’hui établie à près de 300.000 tonnes.