Simplice Toyi ASSIH a travaillé dans plusieurs filiales de Ecobank Transnational Incorporated (ETI) ''Bénin, Cap-Vert, Mali", à la Société Nationale d'Investissement, (actuelle Orabank - Togo), Cauris Management SA à Lomé.
A son nouveau poste, il ne s'agira pas seulement de redresser une banque, mais de redéfinir le rôle d'une institution financière nationale dans un contexte économique en rapide mutation, ou, à tout le moins, de mener à bien sa privatisation.
Créée en juin 1964, l'UTB traverse des difficultés et est en voie de privatisation. Parmi les défis à relever, une faible capitalisation, des fonds propres déficitaires et un portefeuille de prêts à haut risque.
Selon la loi de finances 2024 du Togo, le gouvernement prévoit d’injecter 13 milliards FCFA pour renforcer les fonds propres de l’Union Togolaise de Banque (UTB), une institution bancaire entièrement détenue par l’État et actuellement en cours de privatisation. Cette injection financière s’ajoutera à une allocation prévue de 66,9 milliards de FCFA pour l’année en cours, destinée à l’acquisition des sièges et autres infrastructures liés à l’UTB et à IB Bank (l’ex-BTCI).
Au fil des années, l’UTB a fait face à des défis liés à une insuffisance notable de ses fonds propres, entravant ses efforts pour attirer des investisseurs, malgré les pressions du Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre de la nouvelle facilité élargie de crédit signée en mars 2024 et d’autres bailleurs de fonds internationaux. La composition de son portefeuille de crédit, caractérisée par une forte exposition au gouvernement et aux industries du coton et du phosphate, ainsi que des taux élevés de prêts non performants, a contribué à cette situation difficile.
"Plusieurs acheteurs potentiels ont dû retirer leurs offres suite à des audits de due diligence qui ont révélé des déficiences financières critiques. Que ce soit Ecobank, Coris Bank ou même Vista Bank", apprend-t-on.
L’UTB dispose de 41 points de vente répartis dans les 5 régions économiques du pays.