Cette forte présence des femmes dans le commerce régional est une marque du dynamisme de l’économie et des échanges en Afrique de l’Ouest.
Cependant, elles sont confrontées aux difficultés d’accès à l’information pour mieux exploiter les opportunités commerciales sur les marchés locaux et régionaux avec une forte méconnaissance des procédures douanières et autres exigences réglementaires du corridor Abidjan-Lagos.
Dans le but d’apporter une solution efficace à ces difficultés, le Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’ouest (FSRP) a soutenu le renforcement de 150 femmes et jeunes commerçantes sur le commerce transfrontalier sur les procédures douanières et autres exigences règlementaires du corridor Abidjan Lagos.
Cette formation a pour objectif de faciliter aux commerçantes, la maîtrise des procédures douanières et d’optimiser leurs connaissances sur les exigences réglementaires de ce corridor.
A Aného dans la préfecture des lacs, tout comme à Atakpamé dans l’Ogou, les commerçantes ont pleinement pris part aux travaux dont la cérémonie d’ouverture a été présidée conjointement présidé par le représentant du Coordonnateur Opérateur Délégué du FSRP TOGO et le directeur du commerce extérieur monsieur Katchali Batchassi. A en croire ce dernier « L’accord qui a créé la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est constitué d’un certain nombre de protocoles dont celui concernant les femmes et les jeunes dans le commerce. Ce protocole vise à faire de telle sorte que les femmes puissent participer au commerce intra-africain ». A-t-il poursuivi avant d’ajouter que « Pour que les femmes togolaises puissent tirer profit de la ZLECAF, elles doivent être formées sur les procédures douanières et autres exigences réglementaires » a-t-il indiqué.
En deux jours de formation par région, les participantes ont suivi des présentations sur : (i) Les enjeux et défis de la mise en œuvre de la ZLECAF pour les femmes ; (ii) l’initiative du commerce guidé (ICG) et les documents commerciaux de la ZLECAf ; (iii) le cadre organisationnel, les règles d’origines et les procédures de dédouanement des marchandises; (iv) le protocole de la ZLECAf sur les femmes et jeunes dans le commerce; (v) le commerce transfrontalier et le mécanisme d’élimination des barrières non tarifaires (BNT); (vi) le commerce transfrontalier et les facilités offertes par l’Association ouest-africaine du commerce transfrontalier des produits alimentaires, agro, sylvopastoraux et halieutiques (АОСТАН).
Il faut préciser que les formations se déroulent en trois phases pour couvrir l’ensemble du pays. La première phase à Aného, la deuxième à Atakpamé et la troisième à Dapaong.
Contribution de l’activité aux indicateurs du cadre de résultats du FSRP Togo
Ce renforcement contribue à alimenter l’indicateur R13.2 de la composante 3 relatif aux « Nombre d’agricultrice (acteurs de chaîne de valeur) ayant reçu des biens ou services pour améliorer leur commercialisation dans les chaînes de valeur sélectionnées ». A long terme l’activité pourrait également contribuer à l’indicateur ODP 6 relatif à la part de la production faisant l’objet d’échanges intra -régionaux dans certaines chaînes de valeur (riz, soja, volaille).