Dans une correspondance adressée aux trois chefs de partis, la semaine dernière, le front pointe du doigt plusieurs griefs : Une participation irrégulière, voire inexistante, aux rencontres de réflexions d’orientation politique et de de fonctionnement du front, c’est le cas de Santé du Peuple. Un désalignement par rapport aux orientations communes du mouvement et des prises de position publiques en contradiction avec les objectifs du front, comme l’a fait le Président du parti UDS-Togo. Une proximité avec le gouvernement dans la mise en place de la “cinquième République” qui interroge sur la cohérence, notamment le voyage en Inde auquel ADDI a pris part.
Parlant de son fonctionnement et de ses objectifs, le front précise : « Nous constatons donc que ces membres n’ont jamais pu s’imprégner ou s’aligner sur les orientations que le front s’est donné pendant tout ce temps, ne répondent plus à ses exigences et que certains adoptent publiquement des positionnements politiques qui sont aux antipodes des orientations et des objectifs communs. […] D’autres prennent part avec le gouvernement à des voyages destinés à la mise en œuvre de leur cinquième République ».
Au niveau du front « Touche Pas A Ma Constitution », cette séparation, bien que difficile, est perçue comme un pas nécessaire pour maintenir un fonctionnement rigoureux avec une ligne politique claire et cohérente face aux défis actuels du Togo. Comme quoi, en politique comme en chirurgie, il faut savoir couper pour guérir.
Cette décision courageuse du front « Touche Pas A Ma Constitution » marque un tournant dans le paysage politique togolais et initie sans doute une nouvelle pratique. Les regroupements et les coalitions au Togo, n’ont pas l’habitude de se séparer formellement de certains membres. On assiste généralement à des démissions.
En choisissant la rigueur et l’intégrité plutôt que le confort des alliances de circonstance, le front lance un défi au statu quo. Cette espèce de purge interne pourrait bien être le catalyseur d’une recomposition plus large de l’opposition togolaise, forçant chaque acteur à clarifier ses positions et ses engagements.
source:icilome