C’est en présence du ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, M. Katari Foli-Bazi, Olivier Gosso, Directeur exécutif de l’AAEA, des acteurs de traitement et de distributions, des vidangeurs…
Les CST se révèlent être un cadre idéal de rencontre et d’échanges entre les fournisseurs de biens et services, dotés d’une expertise industrielle et technique, et les opérateurs, qui expriment en permanence leurs besoins pour rester à la pointe des défis de service. Cette interaction est particulièrement cruciale en cette période de changements climatiques, dont les effets impactent négativement les infrastructures et la qualité des services.
En Afrique, la résilience des sociétés d’eau et d’assainissement aux changements climatiques est un enjeu crucial pour garantir l'accès durable à ces ressources vitales.
Cette rencontre durant quatre jours, sera marquée par des débats scientifiques, techniques et technologiques, des panels de haut niveau, ainsi que des groupes de travail de spécialistes.
Les perturbations climatiques augmentent la fréquence des sécheresses, des inondations et des tempêtes, mettant à rude épreuve les infrastructures existantes. Une approche résiliente nécessite des investissements dans des technologies robustes et adaptatives, telles que les systèmes de gestion intégrée des ressources en eau. Par ailleurs, il est essentiel de renforcer les capacités institutionnelles et techniques des opérateurs du secteur pour anticiper et répondre efficacement aux crises.
« D’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’Afrique, bien qu’elle émette peu de gaz à effet de serre, est particulièrement vulnérable et subit des conséquences dévastatrices. Notre continent fait face à une injustice climatique, et il est crucial de développer des stratégies d’adaptation pour relever le défi de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Notre résilience dépendra de notre capacité à identifier, comprendre et répondre à ces risques. Les assises de l’AAEA constituent le cadre idéal pour aborder ces enjeux cruciaux », a indiqué Olivier Gosso, Directeur exécutif de l’AAEA.
« À travers les Assises de Lomé, nous nous engageons à traduire en actes concrets la volonté des gouvernements africains de garantir le service social de base qu’est l’accès à l’eau potable, défini comme un droit fondamental, et à atteindre les Objectifs de Développement Durable, notamment l’objectif 6 qui vise à garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et à assurer une gestion durable des ressources en eau », a assuré Gbati Yawanké Waké, Directeur général de la Société togolaise des eaux (TdE).
« Entre l’eau et l’environnement, le pas est vite franchi. Ces assises arrivent à des moments les plus opportuns. Les phénomènes climatiques se multiplient, testant la robustesse de nos infrastructures et la résilience de nos populations. Il est impératif que nous unissions nos efforts pour renforcer la résilience de nos sociétés face à ces défis de plus en plus pressants », a déclaré Katari Foli-Bazi.
Pour faire face à ces défis, les autorités togolaises proposent l’adoption d’une approche pratique et intégrée. Selon le ministre Foli-Bazi, cela implique notamment d'investir dans des technologies adaptatives comme les systèmes de gestion intégrée des ressources en eau, tout en renforçant les compétences techniques et institutionnelles des opérateurs du secteur.
Outre les débats scientifiques, techniques et technologiques qui animeront les présentations, des panels de haut niveau et des travaux en groupes de spécialistes seront organisés.
Une journée Porte ouverte sur le secteur de l’eau et de l’assainissement au Togo avec des panels, la Vie de l’association et travaux de groupes de spécialistes (GS), une exposition de stands regroupant industriels, vendeurs d’équipements, bureaux d’études et ONGs vont meubler ce 1er conseil stratégique et technologique de Lomé.
L’Association Africaine de l’Eau et de l’assainissement (AAEA) est une plateforme qui regroupe les sociétés de production et de distribution d’eau potable, celles qui gèrent les services d’assainissement, ainsi que les entités régulant la politique sectorielle dans chaque pays Africain. L’AAEA a été fondée par et pour ces structures, désignées comme membres actifs, dont le nombre s’élève actuellement à 90, issus de 42 pays africains.
En 2020, les membres actifs de l’AAEA sont responsables de l’approvisionnement en eau potable pour plus de 350 millions de personnes, dont 285 millions résident en zone urbaine et 65 millions en zone rurale. Parallèlement, des services d’assainissement adéquats sont fournis à près de 110 millions de citadins sur le continent africain.