Le Togo veut empêcher cela dorénavant, à commencer par une gestion efficiente de ces phénomènes de plus en plus insistants ces dernières années.
Le pays a déjà mis en œuvre des actions pour atténuer les effets néfastes sur ses populations et son économie. C'est par exemple la gestion des ressources en eau, notamment par le biais de la construction de barrages et de réservoirs pour stocker l'eau pendant ces périodes.
Il y a les aides alimentaires et les secours d'urgence fournis par les organisations humanitaires aux populations touchées ; les programmes agricoles adaptés au climat, la construction et la réhabilitation des systèmes de drainage et des digues pour contenir les eaux de crue ; les sensibilisations pour préparer les communautés à adopter les bons comportements.
En mai 2024, une rencontre a eu lieu. Elle porte sur les bonnes pratiques et sur les opportunités pour l'amélioration des mesures de Gestion intégrée des risques d'inondations et de la sécheresse (GIRIS) et d'Adaptation au changement climatique (ACC) dans le Bassin de la Volta qui compose le Mali, la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, le Ghana et le Togo.
L'initiative est l'œuvre du ministère de l'Eau et de l'Hydraulique villageoise. Elle s'inscrit dans le cadre du projet Volta Flood and Drought Management (VFDM). Les actions à mener permettront de renforcer la résilience au changement climatique.
Le projet VFDM, solution aux problèmes d'inondations et de sécheresse, est financé par le Fonds d'adaptation (FA). Il va aider les pays du bassin de la Volta à faire des réalisations conjointes pour améliorer leur Système d'alerte précoce (SAP) et leurs plans de gestion.
L'Agence nationale de la protection civile (ANPC) joue un rôle constant en matière de protection des citoyens en période de pluie. Elle indique avoir secouru 2 700 foyers en 2021.
Cette agence mise en place en 2017 s'est également activée pour faire soutenir 33 établissements scolaires et faire bénéficier à 10 000 foyers d'une intervention d'urgence du Programme alimentaire mondial (Pam).
Pour cette année, le gouvernement a prévu de construire plusieurs kilomètres d'ouvrages de drainage d'eaux pluviales, de curer les bassins de Lomé, d'entretenir les lacs, d'optimiser les stations de pompage d'eau, etc.
Quelques jours après les pluies diluviennes enregistrées dans la capitale et ses environs, la mobilisation se poursuit en faveur des populations victimes. Le ministère de la sécurité et de la protection civile vient de lancer un numéro vert, le 170 à cet effet.
L’appel, gratuit quel que soit l’opérateur, vise à alerter et à diriger les services de secours vers les zones encore sinistrées. Le ministre en charge de la protection civile, Calixte Madjoulba, s’est rendu sur le terrain pour constater la situation, évaluer l’ampleur des dégâts, et coordonner les mesures d’urgence nécessaires.
La population est appelée à prendre certaines dispositions afin d’échapper aux phénomènes de désolations de sinistres que pourront engendrer les pluies diluviennes. « Dans nos prévisions, on a dit qu’il va falloir s’attendre à de fortes pluies. Car le mois de juin est le cœur de la saison pluvieuse dans le Sud Togo. Ce n’est donc pas anodin qu’on ait choisi le 1er juin comme journée de l’arbre. Au Nord, c’est le mois d’août qui constitue le cœur de la saison des pluies. À la veille du mois de juin, j’appelle les habitants des zones à risques à la prudence et à prendre des mesures préventives pour minimiser les impacts potentiels des intempéries. Les populations, surtout celles qui résident dans les zones vulnérables, ont raison de s’inquiéter pour les jours à venir. Mais il va falloir qu’elles prennent des dispositions pour se mettre à l’abri des dégâts ou quitter leurs lieux d’habitation du moins durant cette période de pluies », a expliqué Issaou Latifou, Directeur général de l’ANAMET.