Selon le diplomate expulsé par les nouvelles autorités militaires du pays, cette décision fait suite à l’impossibilité pour la représentation diplomatique de la France au Niger d’exercer la plénitude des missions qui lui sont dévolues depuis les évènements de juillet dernier. Par conséquent, le personnel a été collectivement licencié et sera mis dans ses droits.
Dans sa correspondance, l’Ambassadeur Sylvain Itté rappelle que « depuis le coup d’état du 26 juillet 2023 et la violente attaque qu’elle a subie le 30 juillet 2023, l’Ambassade de France se trouve dans l’impossibilité d’exercer la plénitude des fonctions dévolues à une représentation diplomatique du fait des restrictions qui lui sont imposées par les autorités nigériennes ».
Et d’ajouter que malgré les demandes répétées, « les autorités nigériennes compétentes n’ont pas répondu favorablement au maintien des activités de l’Ambassade de France au Niger dans des conditions normales ». C’est pourquoi, ajoute la même source que « le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de la République française est contraint à regret de procéder à la fermeture de l’ambassade pour un délai indéterminé ». Par conséquent, a annoncé l’Ambassadeur au Personnel, l’Ambassade se voit « malheureusement dans l’obligation de mettre fin » à leur contrat de travail en conformité avec les dispositions des textes légaux.
Dans la lettre, l’ambassadeur rappelle que l’Inspecteur du travail n’a pas répondu favorablement à l’invitation qui lui a été faite pour une réunion préparatoire le 16 septembre dernier. « L’Ambassade de France au Niger se voit à son grand regret contraint de prendre de prendre cette mesure collective de licenciement » pour des raisons sus-indiquées indique la lettre dans laquelle l’Ambassadeur a tenu à remercier le personnel pour la « qualité et la loyauté » dont il a fait preuve dans l’exercice de ses fonctions.