Deux éditions immensément réussies de l'IATF ont eu lieu au Caire, en Égypte (2018) et à Durban, en Afrique du Sud (2021). L'IATF 2023 est la troisième édition, sous le thème " “Connecter les Marchés Africains”" s'ouvre officiellement ce 10 novembre jusqu'au 15 novembre prochain.

Organisé par la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), lors de l'IATF 2023, des accords commerciaux et d'investissement d'une valeur de 43 milliards de dollars devraient être conclus. « Au-delà d'une simple exposition de biens et de services, l'IATF2023 était une plateforme de mise en réseau, de collaboration et de partage des connaissances, et elle réunissait des entrepreneurs, des investisseurs, des innovateurs et des décideurs politiques de toute l'Afrique et de sa diaspora pour échanger des idées, forger des partenariats et explorer de nouvelles opportunités. J’appelle les chefs de gouvernement, les décideurs politiques et les représentants africains à favoriser un environnement propice au commerce en éliminant la bureaucratie inutile, en harmonisant les réglementations et en investissant dans les infrastructures nécessaires », a déclaré Chief Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria et président du conseil consultatif de l'IATF2023. Le salon attirera 75 pays participants, 1600 exposants commerciaux, entrepreneurs, investisseurs, financiers et 35 000 acheteurs et visiteurs.

Plusieurs activités sont au programme de ce rendez-vous parmi lesquelles le Creative Africa Nexus (CANEX) qui va réunir les plus grands artistes africains dans les domaines de la musique, du cinéma, de la mode et de l’artisanat. A l’ouverture du sommet du CANEX le 9 novembre 2023, le vice-directeur exécutif à AFREXIMBANK, Kanayo Awani a confié que l’Afrique est un continent débordant d’éclat artistique, de cultures dynamiques et d’histoires inédites. «Alors que nous sommes réunis à Al Manara ces prochains jours, nous avons l’occasion d’exploiter ce potentiel créatif et de mettre en valeur l’immense talent qui se trouve à l’intérieur de nos frontières élargies en tant qu’Afrique », a argué Kanayo Awani.

Selon Kanayo Awani le continent et sa diaspora sont en plein essor dans toutes les facettes des industries créatives et culturelles, notamment le cinéma et l’audiovisuel, la musique, l’artisanat, le sport, la mode et même les arts culinaires. Cependant le secteur fait face à de nombreux défis liés notamment à l’accès limité au financement, à la violation du droit d’auteur, aux lacunes en matière d’infrastructures et technologies, en matière de connectivité physique et numérique et l’accès limité au marché et exposition internationale. « Relever ces défis clés nécessite une approche multidimensionnelle impliquant le soutien du gouvernement, les investissements du secteur privé et les collaborations internationales. Les efforts devraient être concentrés sur l’amélioration de l’accès au financement, le renforcement des droits de propriété intellectuelle, l’investissement dans les infrastructures et la technologie, l’amélioration des compétences et des initiatives de renforcement des capacités, la promotion du commerce et des investissements et le développement de plateformes robustes pour la distribution et la monétisation de contenus », a proposé le vice-directeur de la banque commerciale intra-africaine.

En Afrique, la croissance électronique, avec des exportations annuelles de textiles, de vêtements et de chaussures s'élève à 15,5 milliards de dollars selon Afreximbank. L'édition inaugurale de l'IATF 2018, qui s'est tenue au Caire, en Égypte, a vu la participation de 1 086 exposants et entreprises, soit plus que les 1 000 initialement prévus. Des contrats d'une valeur de 32 milliards de dollars ont été conclus.

Lors de la deuxième édition à Durban, en Afrique du Sud, en 2021, il y avait 1 161 exposants de 69 pays, dont 46 africains.  La foire a attiré 31 400 participants en personne et virtuellement. À Durban, des transactions d'une valeur de quelque 42 milliards de dollars ont été conclues. La participation à l'IATF2023 offre des opportunités potentielles de construire de nouvelles filières et de développer des affaires dans des secteurs d'activité non traditionnels.