Au total, 131 textes réglementaires seront évalués, ainsi que 5 projets et programmes communautaires, pour un montant de plus de quatre milliards de FCFA.
L’objectif principal de la revue est de favoriser l’accélération de l’application des réformes, politiques, programmes et projets communautaires au sein de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine dans le cadre de l’approfondissement de l’intégration régionale.
Précisément, l’exercice de revue qui se déroule les 2, 3 et 6 novembre s’inscrit dans le processus d’identification des facteurs pouvant compromettre les fruits des différents efforts communautaires, afin d’anticiper les actions idoines pour une impulsion politique ciblée au processus d’intégration dans l’espace UEMOA.
Au cours des travaux, il sera question d’échanger sur la base de la grille de pondération retenue de commun accord au cours de l’atelier régional préparatoire de la revue, édition 2023, afin de ressortir les performances réalisées par le Togo dans la mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA.
M. Bouaré a indiqué que la revue annuelle des réformes politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA effectuée au Togo de 2014 à 2022, a révélé une progression sensible dans la mise en œuvre des textes communautaires. « En effet, le taux de mise en œuvre de ces textes est passé de 54,0% en 2014 à 75,9% en 2022. Ce score obtenu confirme l’engagement soutenu des autorités togolaises dans la mise en œuvre desdites réformes », a-t-il poursuivi.
Le secrétaire permanent de la cellule UEMOA-CEDEAO a affirmé que dans le souci d’améliorer significativement le score du Togo au cours de la prochaine évaluation, une séance d’auto-évaluation a été organisée du 17 au 20 octobre 2023, au cours de laquelle, une analyse minutieuse des recommandations formulées lors de la dernière édition et des actes communautaires qui connaissent des difficultés dans leur mise en œuvre a été faite. Il a précisé que « ces difficultés relevées concernent les actes communautaires relatifs à la concurrence, à la fiscalité intérieure, à la libre circulation, à la facilitation des transports, au développement rural, au développement humain, technologies de l’information et de la communication, à l’artisanat et de la métrologie ». Le représentant du ministre a rassuré les participants que les dispositions seront prises par les plus hautes autorités pour la réalisation progressive et complète des réformes, politiques, programmes et projets communautaires.
Le représentant résident de la Commission de l’UEMOA au Togo, Mme Aminata Lo Paye a rappelé que c’est la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA qui a institué cet exercice de revue annuelle par acte additionnel depuis 2013, pour favoriser et faciliter l’accélération de l’application des réformes, politiques, programmes et projets communautaires au sein de l’Union. Elle a affirmé que les résultats obtenus, à ce jour, témoignent de sa forte contribution, non seulement, à l’effectivité de l’harmonisation des législations nationales, mais aussi et surtout à la coordination du suivi de la mise en œuvre des politiques programmes et projets communautaires.
Mme Lo Paye a relevé que les huit dernières éditions de la revue ont suscité un engouement et une forte adhésion des Etats membres. Elles ont permis de dynamiser le dispositif national de suivi de la mise en œuvre des textes communautaires, tant sur le plan de
leur transposition que de leur application effective. Dans la dynamique de consolidation des acquis, d’une part et du maintien du niveau d’engagement actuel des Etats membres, d’autre part, l’exercice de la revue dont la phase technique démarre ce jour, témoigne de la volonté des autorités des instances décisionnelles de l’Union de respecter des instructions de la conférence des chefs d’Etat.
La revue réalisée en 2022 a permis de noter des avancées significatives en matière de transposition et d’application des réformes communautaires. Les performances enregistrées par le Togo en 2022 révèlent un taux moyen de mise en œuvre des réformes de 75,88%.
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