Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) « exige des militaires le retour immédiat et sans condition dans leurs casernes et le rétablissement de l’autorité constitutionnelle, dans un délai maximum de quinze jours » au Niger, selon un communiqué publié après une réunion de l’organisation vendredi 28 juillet.
Le Conseil « se déclare profondément préoccupé par la résurgence inquiétante des coups d’État militaires » sur le continent et condamne « avec la plus grande fermeté » la prise de pouvoir des militaires à Niamey contre un président « démocratiquement élu », dont elle réclame la « libération immédiate ». L’organisation panafricaine se dit prête à prendre « toutes les mesures nécessaires, y compris des sanctions punitives, à l’encontre des auteurs, au cas où les droits des détenus politiques ne seraient pas respectés ».
« Je déclare sans équivoque que le Nigeria soutient fermement le gouvernement élu du Niger ». À peine 17 jours après avoir été nommé président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le chef de l’État nigérian, Bola Tinubu, a été mis à l’épreuve face aux mutins qui ont renversé le pouvoir à Niamey. « Nous n’hésiterons pas à défendre et à préserver l’ordre constitutionnel », a-t-il déclaré le 26 juillet.
Dans un communiqué publié dans la foulée, la Cedeao déclarait avoir pris connaissance « avec stupeur et consternation » de ce qui n’était alors qualifié que de « tentative » de putsch contre Mohamed Bazoum, avant de le « condamner de la manière la plus vigoureuse » et d’appeler « les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans condition le président de la République démocratiquement élu ».
De son côté, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) tient une session extraordinaire consacrée à la situation politique au Niger ce dimanche 30 juillet à Abuja avant celle de la CEDEAO.
Mohamed Bazoum est le président en exercice de l'UEMOA.