La nouvelle feuille de route, articulée autour de plusieurs axes forts en lien avec les ambitions gouvernementales comme le développement de la transformation locale, la valorisation de l’exportation du soja bio et le renforcement des ressources humaines, veut permettre au pays de maintenir sa productivité et préserver son statut et sa réputation à l’international
Selon le rapport 2020 de la Commission de l’Union européenne (UE) sur l’importation des produits bio, publié en 2021, le Togo occupe le premier rang mondial des pays exportateurs de soja biologique vers l’espace Schengen. « Les exportations togolaises ont en effet connu, en dépit de l’impact de la crise sanitaire sur le monde rural, une tendance haussière, passant de 42 300 tonnes en 2019 à 51 000 tonnes en 2020, soit une croissance de 20,4%. Une performance dans le même trend que celui observé dans le précédent rapport où le Togo avait effectué une progression exceptionnelle de 102% », selon le rapport. Les acteurs de la filière se fixent des objectifs plus rentables et d’augmentation de la production.
“D’ici à 2028, nous devons atteindre une production annuelle de 500 000 tonnes. Ce qui permettra de garantir un stock maximum pour la transformation locale et envoyer le reste à l’exportation”, explique Komlan Kadzakade, président du comité interprofessionnel de la filière.
En rappel, au Togo, le secteur du soja regroupe quelque 30 000 producteurs, 200 commerçants et exportateurs, et une centaine d’entreprises. Plusieurs pôles de transformation sont également en cours d’opérationnalisation sur la Plateforme industrielle d’Adetikopé.
L’accent sur la transformation locale et la création de valeur ajoutée, vise à permettre au pays de tirer parti de son avantage concurrentiel dans la production de soja biologique. Cela contribuera non seulement à augmenter les revenus des agriculteurs et des acteurs de la filière, mais aussi à renforcer la compétitivité du pays sur les marchés internationaux.