C’est ce que révèlent les projections formulées par AFEX Commodities Exchange (AFEX), la première bourse privée de matières premières du pays, dans un rapport publié le 31 octobre dernier.
Cette prévision, si elle se réalisait, signerait un rebond pour une filière qui a connu un coup d’arrêt brutal en 2023/2024 après 3 saisons de croissance consécutive depuis 2020/2021 notamment en raison de l’apparition d’une maladie fongique dans les plantations.
Cette pathologie s’est propagée en 2023 dans les États de Nasarawa, Plateau, le Territoire de la capitale fédérale (FTC) et Kaduna, principale zone de culture de l’épice comptant pour plus de 80 % de la production nationale. « Cette maladie fongique a touché plus de 30 000 hectares et a entraîné une baisse de 92 % de la production d’une année sur l’autre, avec une récolte passant de 845 000 tonnes en 2022 à seulement 68 000 tonnes en 2023. », souligne l’AFEX dans son rapport.
Face à cette situation, il faut rappeler que le gouvernement a mis en place en mars dernier un comité national de lutte contre la maladie fongique et annoncé l’allocation d’un fonds de 1,6 milliard $ pour soutenir les petits exploitants agricoles dans les zones touchées.
Globalement, le rebond de la récolte de gingembre attendu en 2024/2025 est une bonne nouvelle pour le secteur agricole ou la filière est une source de recettes d’exportations non négligeable. Selon les données compilées sur la plateforme Trade map les expéditions nigérianes de gingembre ont généré plus de 44 millions $ en 2023.
Par ailleurs, le Centre du commerce international (ITC) estime que le pays le plus peuplé d’Afrique dispose d’un potentiel qui pourrait lui permettre d’exporter pour plus de 100 millions $ de gingembre par an.
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