La feuille de route prévoit une répartition des fonds avec 14 milliards $ alloués aux dépenses d'investissement en capital (CAPEX) et 5 milliards $ pour les dépenses d'exploitation (OPEX).
Si tous les détails n’ont pas encore été révélés sur les interventions, les observateurs soulignent qu’elles devraient se concentrer sur les infrastructures agricoles (systèmes d'irrigation, installations de stockage et de transformation), la subvention des intrants agricoles ou encore le financement de programmes de formation pour améliorer les pratiques agricoles.
Avec cette nouvelle stratégie, le bloc régional entend améliorer une production qui ne couvre actuellement que 60 % de la demande intérieure, dans un contexte de forte croissance de la consommation, liée en grande partie à l'urbanisation croissante. Selon les données de la FAO, les pays d’Afrique de l’Ouest ont produit plus de 22,2 millions de tonnes de riz en 2022 et en ont importé plus de 9,2 millions de tonnes pour combler leur déficit de production.
Premier producteur de la sous-région, le Nigeria est également le principal importateur, suivi de la Côte d'Ivoire et du Sénégal. Ces trois pays ont importé en moyenne 5,3 millions de tonnes de riz blanchi par an entre 2020 et 2022. En Afrique de l’Ouest, la culture du riz couvre plus de 10 millions d’hectares.
Soulignons que dans le cadre de l’« Offensive riz », la CEDEAO projetait initialement d’atteindre l’autosuffisance en riz sur la décennie 2015-2025.
L’Afrique est la deuxième région importatrice de riz au monde, après l’Asie.
source : agenceecofin