La France a quitté le Mali pour installer le gros de ses forces au Niger voisin, le pays accueille désormais le cœur du dispositif militaire français, sur la base aérienne projetée de Niamey, 1 500 militaires sont stationnés dans différentes régions.
Chef de la garde présidentielle, le général Tchiani, nouvel homme fort du Niger, a justifié le coup d’Etat par « la dégradation de la situation sécuritaire » dans le pays miné par la violence de groupes jihadistes.
Il a estimé que sous le président Bazoum il y avait « le discours politique » qui voulait faire croire que « tout va bien », alors qu’il y a « la dure réalité avec son lot de morts, de déplacés, d’humiliation et de frustration ».
« l’approche sécuritaire actuelle n’a pas permis de sécuriser le pays en dépit de lourds sacrifices consentis par les Nigériens et le soutien appréciable et apprécié de nos partenaires extérieurs », avait-il déclaré.
Le général Tchiani était absent lors de l’allocution des putschistes à la télévision nationale, annonçant le coup d’Etat du 26 juillet 2023, mais il était représenté par son adjoint, le colonel Ibroh Amadou Bacharou.
Les militaires ont accusé la France d’avoir enfreint sa décision de fermer les frontières et appelé au calme après des incidents lors de manifestations de ses partisans.
Les militaires qui se sont emparés du pouvoir au Niger ont accusé la France d'avoir enfreint la décision de fermeture des frontières en faisant atterrir un avion militaire de type A401 à l'aéroport international de Niamey jeudi.
Les hommes du conseil national pour la sauvegarde de la patrie ont depuis la destitution du président Bazoum suspendu toutes les institutions.
Le président renversé est retenu depuis mercredi matin au palais présidentiel, dans sa résidence privée située à l’intérieur du camp militaire de la Garde présidentielle commandée par le général Tchiani.