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Diaspora: Les Transferts financiers représentent plus de 7 % PIB du Togo en 2023

juillet 03, 2024 0 181
Selon la dernière édition de la Note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, le montant des transferts d'argent effectués en 2023 par les ressortissants africains installés dans un pays étranger a atteint 54 milliards de dollars. 

Cela concerne tant sur le continent qu'à l'extérieur. 

Le Nigeria est le premier pays africain bénéficiaire des transferts d'argent, avec 19,5 milliards de dollars, l'an dernier. Viennent ensuite le Ghana et le Kenya, avec plus de 4 milliards. Le Sénégal arrive en cinquième position, avec près de 3 milliards de dollars de transferts, devant la RDC et le Mali qui ont chacun reçu de leurs expatriés plus d'1 milliard de dollars.

Si le montant total stagne depuis deux ans, les transferts d'argent contribuent aujourd'hui autant aux économies africaines que l'aide au développement, qui a chuté ces dernières années. Ils pèsent 2,5 fois plus que les investissements étrangers. Ceux-ci ont également plongé sur le continent.

Les transferts pèsent ainsi plus de 20 % du produit intérieur brut (PIB) de la Gambie ou des Comores, plus de 9 % du PIB du Sénégal et plus de 7 % PIB du Togo. 

Au Togo, les transferts financiers de la Diaspora vers le Togo ont atteint 441 millions de dollars en 2020, (238,3 milliards FCFA), selon les chiffres communiqués par Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères, responsables des Togolais de l’extérieur. 

Ce montant très important faire vivre des dizaines de milliers de familles. Mais il n’est pas réellement productif. Pas d’investissement dans le commerce ou l’industrie, pas de création d’emplois. Juste des apports pour acheter ou faire construire des maisons pour un retour un jour au pays. Le gouvernement souhaite faire évoluer les choses en impliquant davantage la Diaspora dans des projets structurants sur le long terme.

Par ailleurs, l’envoi de fonds coûte toujours trop cher. Au quatrième trimestre 2023, le coût moyen mondial de l’envoi de 200 dollars s’élevait à 6,4 %, soit une légère hausse par rapport aux 6,2 % de l’année précédente et bien au-delà de l’objectif de 3 % fixé par les ODD. Le coût des transferts numériques était plus faible : 5 %, contre 7 % pour les méthodes classiques, ce qui met en évidence les avantages des progrès technologiques dans la réduction de la charge financière des migrants.

"Je lance un appel pour le renforcement du partenariat entre les institutions financières africaines, les centres de recherches, les incubateurs de talents et les organisations des diasporas africaines, afin d’explorer toutes les options technologiques, opérationnelles et stratégiques en vue non seulement d’infléchir les coûts des transferts, mais aussi d’accroître les possibilités des migrants à contribuer au financement des projets de développement dans leurs pays d’origine notamment par l’utilisation des nouveaux instruments pour capter les placements. Cette démarche doit associer étroitement l’institut africain pour les transferts de fonds et faire l’objet d’un plan de communication et d’appel à projets innovants (fintech, assurtech, investech…) au sein de la diaspora africaine dans le cadre de la Décennie des racines et des diasporas africaines. En réduisant de manière substantielle les frais de transfert, d’importantes ressources financières pourraient être dégagées chaque année au profit des ménages les plus vulnérables et orientées vers des investissements productifs créateurs d’emplois", a déclaré Robert Dussey, Ministre des Affaires Etrangères, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur - Togo au Forum sur la réduction des coûts de transferts de fonds de la diaspora africaine au Maroc en 2023.

 
 
Last modified on mercredi, 03 juillet 2024 15:45

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