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Crise au Niger : Après avoir reçu la confiance du CNSP, Faure Gnassingbé désigné par la CEDEAO, nouveau médiateur

décembre 11, 2023 0 669

Patrice Talon, président du Bénin n’est pas directement Médiateur dans la crise au Niger.

Ce qu’il faut comprendre de l’issue des travaux du 64ème Sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui s’est tenu le10 décembre 2023 à Abuja est que le Président Tinubu a demandé aux Chefs d’État présents, les pays qui souhaitent être volontairement Médiateurs dans la crise au Niger.

Deux Présidents ont donc manifesté leur volonté : il s’agit des Présidents Faure Gnassingbé du Togo et le Président Julius Maada Bio de la Sierra Leone.

Ce sont donc les deux Médiateurs retenus par la Cedeao. C’est alors que le Président Tinubu, Président de la Cedeao a désigné en plus des deux Médiateurs, deux autres pays à savoir le Bénin et le Nigéria pour appuyer la mission des deux Médiateurs désignés.

Le Bénin et le Nigeria sont associés à la mission de bons offices, sauf que les deux pays vont désigner un représentant chacun. Le Nigeria et le Bénin sont pays voisins du Niger.

Les médiateurs négocieront avec le régime militaire nigérien les engagements à mettre en œuvre avant un éventuel assouplissement des sanctions.

Il s’agit d’un allègement des sanctions de la CEDEAO à l’encontre du Niger, en le conditionnant à une « transition courte » avant un retour des civils au pouvoir. 

Cette décision de la Cedeao fait suite à la visite, vendredi, au Togo du chef militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani accompagné de certains de ses ministres. Quelques jours avant, Niamey avait demandé au président togolais Faure Gnassingbé de jouer un rôle de médiateur. 

L’option militaire envisagée à l’époque a été définitivement enterrée, le temps de la condamnation et des exigences est terminé.

La Cedeao constate de fait le coup d’Etat, pour être clair il est acté.

Selon le communiqué sanctionnant le sommet, si la junte libère le Président BAZOUM, son épouse, son enfant et les membres de son gouvernement, elle pourra obtenir la levée des sanctions économiques de façon graduée.

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) en place depuis le putsch militaire du 26 juillet 2023 n’a jamais caché sa proximité avec le Togo qu’il avait constitué d’office en médiateur dans le bras-de-fer qui l’oppose à la CEDEAO lors de la visite le 6 novembre dernier à Lomé du ministre nigérien de la défense, le général Salifou Mody qui s’est entretenu avec le président togolais Faure Gnassingbé.

Bien que membre de la Cedeao, le Togo a pris plusieurs initiatives bilatérales pour dialoguer avec le régime militaire nigérien. « Nous n’avons jamais fermé notre pays à nos amis (…) Le Niger reste ouvert, même si des dispositions ont été prises pour que nous ne puissions plus parler avec eux », a déclaré le général Mody à la presse après sa rencontre avec le président Gnassingbé. « Nous avons demandé au président de la République du Togo d’être un médiateur, de faciliter ce dialogue avec nos divers partenaires », a-t-il ajouté.

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a de son côté indiqué lors d’une conférence de presse que son pays était prêt à « aider en tant que facilitateur » au dialogue entre le Niger et la communauté internationale, en remerciant le général Mody « d’avoir désigné, aux côtés des États-Unis d’Amérique, le Togo comme pays garant du retrait des forces françaises ».

Par ailleurs, le CNSP n’en n’est pas de même pour le Bénin, dont le président Patrice Talon, a été de ceux (Macky Sall, Alassane Dramane Ouattara), qui en condamnant fermement le coup d’Etat au Niger, n’ont pas exclu, en son temps, la force comme alternative, en cas d’insuccès du dialogue pour déloger les putschistes du palais présidentiel.

Il faut dire aussi que le président Faure Gnassingbé qui était déjà au centre des négociations entre le Mali et la Côte d’Ivoire dans l’affaire des «49 soldats ivoiriens» arrêtés à l’aéroport de Bamako le 10 juillet 2022, dispose d’un capital confiance important auprès des militaires qui ont pris le pouvoir par les armes dans la sous-région.

Rappelons qu’après une vaine tentative, des émissaires de la CEDEAO ont eu à rencontrer à Niamey le 19 août 2023, le Président Mohamed Bazoum et la junte au pouvoir au Niger.

Une rencontre rendue possible grâce à une discrète médiation du Président togolais, Faure Gnassingbé.

Last modified on lundi, 11 décembre 2023 15:39

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