L’événement forain centré sur l’artisanat a vocation de valoriser le savoir-faire togolais et africain. C’est donc tout naturellement qu’au moins 120 000 visiteurs y sont attendus.

Fidèles à leur politique d’autonomisation de la femme, les promoteurs, à travers cette initiative d’envergure, veulent s’adresser à la femme dans le sens de son épanouissement et l’amener à faire usage du numérique.

Bien présentes dans le secteur, elles ont la réputation d’être grandement responsables du bien-être au sein des ménages. Ce sont des gestionnaires d’entreprises qui ont du succès.

Les microentreprises dirigées par des femmes génèrent plus de bénéfices que celles dirigées par des hommes, a souligné le rapport "Les bénéfices de la parité : libérer le potentiel de l’entrepreneuriat féminin en Afrique" de la Banque mondiale en 2019.

Le pays fait déjà partie des modèles africains de promotion de la femme, mais il existe quelques défis à relever comme la formalisation progressive des entreprises des femmes pour faire d’elles de véritables contributrices à l’essor de la production locale.

Miato 2023 offre l’occasion de sensibiliser les artisans en général et les femmes en particulier au sujet des mesures à prendre pour renforcer leur rôle dans la sphère économique, en exploitant de manière judicieuse la technologie numérique.

Une bonne partie de femmes sont attendues parmi les exposants des pays africains qui animeront l’événement. Les efforts payent. Grâce aux mesures en faveur de l’inclusion de la gent féminine, il y a eu une hausse de 24 % du nombre d’entreprises créées par les femmes entre 2019 et 2021, une tendance qui se poursuit depuis.

Le Togo s’est aussi doté depuis 2011 d’une Politique nationale pour l’équité et l’égalité de genre (PNEEG). Il se trouve aujourd’hui parmi les pays qui octroient aux femmes 84 % des droits reconnus aux hommes, selon le rapport "Les femmes, l’entreprise et le droit 2020" de la Banque mondiale.