En effet, le ministre de la Défense de la Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, s’est rendu à Bamako le 22 décembre 2022 pour discuter avec la junte des voies et moyens d’obtenir la libération de ces derniers arrêtés en juillet dernier.
Téné Birahima Ouattara a été reçu par le président de la transition, Col. Assimi Goïta en présence du ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop, du Prof Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères.
La médiation togolaise propose aux deux parties une reformulation d’un protocole d’accord dans le cadre de la libération des militaires ivoiriens.
Mais cette visite permet surtout aux officiels ivoiriens et maliens de se parler directement pour faire avancer le dossier. C’est ce qui avait longtemps manqué aux deux parties.
« Le dialogue était constant pour parvenir à la libération des militaires. Nos discussions ont pu permettre d’aboutir à la signature d’un mémorandum d’accord pour promouvoir la paix et œuvrer au renforcement des relations d’amitié entre les deux pays », a indiqué le ministre des Affaires étrangères malien.
« Au nom du Président Faure Gnassingbé, nous félicitons le Mali et la Côte d’ivoire pour les engagements souscrits. Le Mali et la Côte d’Ivoire ont signé, sous l’égide de la médiation togolaise, un mémorandum sur la promotion de la paix et le renforcement des relations de fraternité et de bon voisinage, permettant de rétablir la confiance et de traiter tous les sujets d’intérêt commun », a tweeté ce vendredi Robert Dussey.
Si le contenu des discussions concernant les militaires ivoiriens n’a pas été rendu public, « la rencontre s’est passée dans un esprit fraternel de compréhension mutuelle. Il y a eu un malentendu entre la République du Mali et la République de la Côte d’Ivoire il y a de cela quelques mois, il était bon que nous puissions nous rencontrer pour parler. C’est ce que nous avons fait », a fait savoir le ministre de la Défense de la Côte d’Ivoire.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), a fixé un ultimatum au 1er janvier 2023 pour la libération des 46 militaires sous peine de nouvelles sanctions contre le Mali.