A soixante-six ans (66 ans), Ngozi Okonjo-Iweala prendra ses fonctions le 1er mars prochain pour un mandat de quatre ans.
La confirmation a été possible après que le 5 février 2021, Yoo Myung-hee, ministre du Commerce sud-coréenne, sa seule autre rivale a officiellement retiré sa candidature.
Sa candidature pour occuper le poste de directrice générale de l'OMC a dans un premier temps était fragilisée par l'opposition des États-Unis, qui lui préférait sa rivale Sud-Coréenne sous la présidence de Donald Trump.
L'élection de Joe Biden aura en ce sens changé la donne, l'administration du 46ème chef d'État américain ayant apporté son soutien à la candidate nigériane.
Le prochain chef de l'institution devra non seulement affronter la crise économique, mais aussi la crise de confiance dans le multilatéralisme et dans le bien-fondé de la libéralisation du commerce mondial, le tout sur fond de guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales, la Chine et les Etats-Unis.
De nombreuses personnalités avaient à l’automne 2020 signé une déclaration de soutien à sa candidature; "Le rôle de l'OMC doit maintenant être renforcé afin de contrer les formes de protectionnisme et d'unilatéralisme qui affectent de manière dramatique le système multilatéral", affirment les signataires.
« C'est à la fois excitant et intimidant parce que je prends les rênes de l'OMC à un moment de grandes incertitudes et de défis. À l'heure actuelle, l'OMC est confrontée à de nombreux défis et il est clair pour moi que des réformes profondes et de grande envergure sont nécessaires. On ne peut pas continuer comme avant », a martelé Ngozi Okonjo-Iweala.
À Washington, elle a travaillé pendant 25 ans pour la Banque Mondiale. Elle atteint le second poste de direction le plus élevé de l'institution en 2007, un siège qu'elle conservera jusqu'en 2011.
Elle a présidé également le Conseil d'administration de Gavi, une alliance mondiale de vaccins. « Je suis une personne simple avec des goûts simples », assurait-elle dans un entretien avec le Financial Times en 2015. Ngozi Okonjo-Iweala a plusieurs fois mis en valeur cet aspect de sa personnalité.
Ministre, elle refusa par exemple les nombreuses voitures de fonction ou la mise à disposition de domestiques sont offertes aux dirigeants nigérians.