Journaux, radios, chaînes de télévision, portails d’information : une grande partie des médias privés polonais sont inaccessibles ce mercredi 10 février en raison d’une grève visant à montrer “à quoi ressemblerait le monde sans [eux]”.
Le facteur déclencheur de cette action est le projet du gouvernement d’introduire une “cotisation sur la publicité”. D’un taux variant de 7,5 à 15 % des recettes publicitaires, elle serait payée par les entreprises disposant d’espaces publicitaires, qu’il s’agisse de médias, de salles de cinéma ou encore de panneaux.
Le gouvernement justifie son initiative par la nécessité de répondre aux “conséquences sanitaires, sociales et économiques à long terme de la pandémie de Covid-19”. C’est pourquoi le produit de cette “cotisation” doit alimenter la Caisse nationale d’assurance maladie et, dans une moindre mesure, le Fonds national de protection des monuments ainsi qu’un nouveau “Fonds de soutien à la culture et au patrimoine national…’’.
La plupart des médias polonais ont suivi cette grève.
Le fameux quotidien Gazeta Wyborcza a mis sur la page d’accueil de son site internet le texte suivant : « Sur cette page, vous devriez voir notre contenu. Si les plans du gouvernement réussissent, vous ne la verrez peut-être pas vraiment un jour. Vous risquez également de perdre la possibilité d’utiliser d’autres médias et sources d’information »
La chaîne de télévision TVN24 ne possède comme seule image sur son écran un fond noir.