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Filière café et cacao: Le Togo entame une nouvelle saison de commercialisation

septembre 27, 2025 0 721

Au Togo, le café et le cacao demeurent des piliers de l’économie agricole togolaise. Ces cultures de rente continuent de générer des recettes d’exportation vitales pour le pays et de soutenir des centaines de milliers de familles rurales. Ensemble, elles contribuent à hauteur de 1,4 % au PIB et représentent 5,5 % de la valeur ajoutée agricole.

Près de 400 000 producteurs exploitent aujourd’hui 72 762 hectares, dont 45 117 pour le café et 27 645 pour le cacao. La production se concentre dans huit préfectures des régions des Plateaux et de la Centrale, zones particulièrement propices à ces cultures. Le secteur est structuré autour du Conseil interprofessionnel des filières café et cacao du Togo (CICC-TOGO) et du Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC), dirigé par Enselme Gouthon.

La campagne de commercialisation 2025 a été officiellement lancée vendredi à Kpalimé, carrefour stratégique de la filière. La cérémonie, présidée par la ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Kayi Mivedor-Sambiani, a permis de faire le bilan de la saison écoulée et de rappeler les bonnes pratiques attendues des acteurs.

« En dépit des performances enregistrées lors de la campagne 2024-2025, force est de constater quelques dysfonctionnements qui méritent d’être corrigés pour le bon déroulement de la nouvelle campagne », a averti la ministre. Parmi les problèmes soulevés figurent l’intervention d’opérateurs non agréés, la surenchère des prix au niveau local et la fraude à l’exportation, autant de pratiques nuisibles à l’équilibre du marché et aux recettes fiscales de l’État.

Face à ces défis, des mesures correctives sont attendues pour améliorer la transparence, la traçabilité et la compétitivité du café et du cacao togolais. Dans ce sens, Enselme Gouthon a remis des motos aux contrôleurs de production afin de faciliter leurs déplacements sur le terrain. « L’appui à la filière est une constante de notre coordination. Il est essentiel de renforcer les capacités des acteurs à la base », a-t-il déclaré.

Dans un contexte de forte demande internationale en produits agricoles durables et équitables, le Togo dispose d’atouts pour valoriser davantage ses deux cultures phares. Mais cette ambition passera par une meilleure organisation de la filière, la lutte contre l’informel et la modernisation des chaînes de production et de commercialisation.

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