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Filière cotonnière : les producteurs sollicitent l'appui des médias pour la relance inclusive au Togo

septembre 25, 2025 0 532

Le constat est général, au Togo, la filière cantonnière ne se porte pas à merveille. Les rendements depuis quelques années montrent une dégringolade de la production de l’or blanc, jadis, le premier produit agricole de rente du Togo.

Selon la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton (FNGPC), les chiffres des dernières campagnes traduisent plutôt une tendance baissière : 67 185 tonnes en 2020-2021, 60 408 tonnes en 2023-2024, 67 679 tonnes en 2024-2025.

Parallèlement, les superficies exploitées sont passées de 100 050 ha en 2020-2021 à 75 792 ha en 2024-2025. Le nombre de producteurs connaît lui aussi une chute inquiétante : de 111 453 en 2020-2021 à 78 794 en 2024-2025, malgré un léger regain lors de la campagne 2023-2024. Pour la relance de la filière, la FNGPC à travers en partenariat avec le Réseau des journalistes pour la promotion des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques en Afrique de l’Ouest et au Sahel (ReJPAH-AOS) a entretenu les professionnels des médias du 25 au 26 septembre à Kpalimé (120 Km) de la capitale pour promouvoir une image positive du coton au Togo comme un secteur d’avenir.

« La contribution des médias à la relance du coton au Togo », est le thème de ce séminaire d’information et de sensibilisation.

Gille Podjolé, Président du ReJPAH-AOS a rappelé que le séminaire de formation vise à renforcer les capacités des journalistes sur les notions de la filière et de les éclairer sur le fonctionnement réel du coton en faisant comprendre aux professionnels des médias le rôle fondamental des producteurs de coton dans l’économie nationale. « Ce n’est pas la première fois, que les médias sont sollicités pour venir en soutien à la filière dans les moments difficiles. Avec cette formation, nous voulons encore susciter de leur part l’engagement à être les portes paroles des producteurs du coton au Togo. La finalité c’est d’outiller essentiellement les journalistes pour un accompagnement sérieux et efficace de la filière cotonnière », a-t-il expliqué.

Le président de la FNGPC, Koussouwè Kouroufei, dans son cri de détresse, exhorté les autorités à se tourner encore vers cette filière qui exploite plus de 20% de la superficie cultivable au Togo, « Si rien n’est fait, la filière va vers un gouffre total. À ce stade, nous osons croire que l’État sera à l’écoute. L’heure de la relance est encore possible. Nous appelons au renforcement de la mécanisation et l’irrigation dans les Zones d’aménagement agricole planifiées (ZAAP) dédiées à la culture du coton. Nous avons les surfaces, mais comment les exploiter, comment les utiliser, voilà tout le problème », a martelé M. Kouroufei. « Votre plume, votre micro et vos caméras peuvent être des leviers puissants de changement. Par vos reportages, enquêtes, émissions et articles, vous pouvez influencer favorablement les perceptions, soutenir les producteurs et attirer de nouvelles générations vers cette culture », a-t-il lancé aux professionnels des médias.

Le coton occupe depuis plusieurs décennies une place prépondérante dans l’économie togolaise, contribuant entre 1% et 4,3% du PIB. L’or blanc constitue non seulement une source de revenus pour des milliers de familles rurales, mais aussi une filière stratégique pour le développement des communautés. En 2023, l’exportation du coton a remporté à l’Etat une recette de 19 milliards FCFA.

La filière est confrontée au manque de moyens financiers et logistiques pour assurer efficacement la coordination des producteurs à l’échelle nationale, le faible niveau de structuration et de professionnalisation de certains groupements de base, l’insuffisance de formation en gestion coopérative et en leadership, le retard dans la distribution des intrants agricoles (semences, engrais, pesticides).

Malgré, les malaises, les autorités togolaises d'espérer atteindre une production de 93 500 tonnes de coton graine d’ici à la campagne 2025-2026 sur 110 000 hectares.

Jojo

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