Le 3 novembre 2025, le contrat à terme le plus échangé sur la Chicago Board of Trade (CBoT) a progressé de 1 %, atteignant 11,26 dollars le boisseau (environ 27 kg) son plus haut niveau depuis juillet 2024. Cette hausse intervient dans un climat d’apaisement entre les deux premières puissances économiques mondiales, après une longue bataille tarifaire qui avait bouleversé le marché de l’oléagineuse.
En septembre dernier, la Chine qui représente 60 % des importations mondiales de soja n’avait importé aucune tonne américaine, contre 1,7 million de tonnes à la même période en 2024, une première en sept ans. En réaction aux droits de douane imposés par l’administration Trump, Pékin s’était tournée vers l’Amérique du Sud. Selon les douanes chinoises, le Brésil a fourni 85,2 % des importations chinoises de soja en septembre, tandis que l’Argentine en a assuré 9 %, soit 1,17 million de tonnes.
Mais la situation semble évoluer. À la veille du sommet de la Coopération Asie-Pacifique, Donald Trump et Xi Jinping ont conclu un accord en Corée du Sud, marquant une trêve commerciale. Les États-Unis ont accepté de réduire de 57 % à 47 % les tarifs douaniers sur les produits chinois et de suspendre pendant un an certaines restrictions visant les entreprises chinoises.
En contrepartie, la Chine s’est engagée à acheter 12 millions de tonnes de soja américain pour le reste de la saison et 25 millions de tonnes par an sur les trois prochaines années. « Nos agriculteurs seront très contents ! », s’est exclamé Donald Trump sur son réseau social, saluant la perspective de nouveaux débouchés pour le soja et d’autres céréales américaines.
Selon Bloomberg, Pékin avait déjà acheté 13 milliards de dollars de soja américain en 2024, soit 20 % de la récolte des États-Unis. Si la mise en œuvre de ces engagements reste à suivre, l’optimisme est de retour parmi les producteurs américains, qui espèrent une reprise durable des prix.
Après une chute de 22,8 % en 2024 due à des récoltes record aux États-Unis et au Brésil, les analystes estiment désormais que les cours pourraient se stabiliser ou légèrement rebondir d’ici la fin de l’année, soutenus par cette détente diplomatique historique.









