Selon le dernier rapport du secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), publié le 28 octobre, les 64 pays ayant soumis leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN) entre janvier 2024 et septembre 2025 représentant environ 30 % des émissions mondiales de 2019 montrent une tendance encourageante à la baisse.

Les projections indiquent qu’en cas de mise en œuvre complète des engagements actuels, les émissions mondiales de gaz à effet de serre pourraient diminuer d’environ 10 % d’ici 2035 par rapport aux niveaux de 1990. C’est la première fois que la CCNUCC anticipe une telle réduction, après plus de trois décennies d’augmentation continue des concentrations de GES dans l’atmosphère.

Le rapport souligne également une amélioration qualitative des CDN : « Les pays adoptent de plus en plus une approche globale de l’économie et de la société, 89 % d’entre eux fixant des objectifs à l’échelle nationale. L’adaptation et la résilience gagnent en importance, avec près de 73 % des nouvelles CDN incluant des mesures d’adaptation », précise le document.

Cependant, malgré ces progrès, la planète reste hors trajectoire pour contenir le réchauffement à 1,5 °C ou même 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Les auteurs rappellent que, pour atteindre ces objectifs, les émissions mondiales devraient être réduites de 60 % d’ici 2035 (pour le scénario 1,5 °C) et de 35 % pour celui à 2 °C, par rapport à 2019.

Dans ce contexte, la COP30 s’annonce comme un moment décisif pour les 196 États attendus à Belém. Le Brésil, pays hôte, appelle à une action concertée et ambitieuse, tout comme de nombreuses organisations de la société civile. Ces dernières espèrent des engagements concrets, à l’heure où le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris continue de peser sur la dynamique mondiale le pays étant le deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre, derrière la Chine.