Placée sous le thème « Dépistage précoce, espoir en force : mobilisons les femmes rurales contre le cancer du sein », l’activité a réuni près de 200 participantes venues de plusieurs localités environnantes.
Première cause de mortalité par cancer chez la femme, le cancer du sein demeure une menace silencieuse, notamment dans les milieux ruraux où l’accès à l’information et aux soins reste limité.
Pour combler ce déficit, les deux associations ont organisé des sessions d’éducation sanitaire animées par une sage-femme et un infirmier dépêchés par le ministère de la Santé. Les échanges ont porté sur l’importance du dépistage précoce, la reconnaissance des signes d’alerte, les gestes d’autopalpation et les options de prise en charge.
Les démonstrations pratiques et les discussions ouvertes ont permis de lever de nombreux tabous liés à la maladie. Pour Eugénie Gadedjisso-Tossou, présidente d’AfrikElles Act, « sensibiliser les femmes rurales, c’est aussi leur donner le pouvoir de sauver leur propre vie. La lutte contre le cancer du sein doit être inclusive ».
Touchées par le message, plusieurs femmes ont exprimé leur gratitude. « Avant, nous ne savions pas comment détecter les signes du cancer du sein. Aujourd’hui, nous savons pratiquer l’autopalpation et où aller pour se faire dépister », témoigne Yom Talata, membre de l’association Together.
Au terme de la rencontre, les participantes ont lancé un plaidoyer pour la gratuité du dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus, ainsi qu’une intensification des campagnes de sensibilisation dans les zones les plus reculées.
À travers cette initiative, AfrikElles Act et Together réaffirment leur engagement à faire de la santé des femmes rurales une priorité, en rapprochant la prévention des communautés souvent laissées en marge du système de soins.
Jean-Marc EDRON









