La Conférence des Évêques du Togo (CET) y exprime ses inquiétudes face à une situation sociopolitique jugée préoccupante et appelle à la responsabilité collective pour préserver la paix et la cohésion nationale.
Dans un communiqué final, les prélats dénoncent « un climat d’intimidation et de peur » qui, selon eux, menace la stabilité du pays et la confiance entre les citoyens. Ils rappellent que le Togo traverse une période charnière marquée par la mise en œuvre de la réforme institutionnelle instaurant un régime parlementaire.
Face à ce tournant politique, la CET invite les dirigeants, les institutions et l’ensemble des citoyens à « un sursaut moral et patriotique » pour bâtir « un pays plus juste, libre et fraternel ».
« Aucun développement durable n’est possible sans justice, liberté et vérité », insistent les évêques, reprenant un thème récurrent de leurs messages pastoraux.
Pour illustrer leur appel, ils citent le prophète Aggée : « Rendez votre cœur attentif à vos chemins… Vous avez semé beaucoup, mais récolté peu » (Aggée 1:5-7).
Une exhortation à la réflexion sur les maux qui freinent le Togo, parmi lesquels la gouvernance, la justice sociale et le sens du bien commun.
Sans désigner de responsables politiques, la CET met en garde contre les dérives de la peur, de la division et de l’exclusion. Elle plaide pour un retour à la responsabilité, à l’éthique et au service du citoyen afin de restaurer la confiance et la paix.
Le message s’achève sur une prière d’espérance : « Seigneur, jette ton regard de miséricorde sur notre pays le Togo… Inspire le meilleur à tes enfants pour la gloire de ton saint nom. »
Une manière, pour les évêques, de rappeler que la réconciliation et la justice restent les clés d’un avenir commun.









