Cette mesure, soit environ 5,8 % de ses effectifs globaux estimés à 273 000 employés, s’inscrit dans une stratégie de réduction des coûts face à la baisse de performances du groupe.
Selon Philipp Navratil, nommé directeur général en septembre dernier, cette réorganisation vise à « adapter l’entreprise à un environnement mondial en mutation rapide ».
« Le monde évolue et Nestlé doit s’adapter plus rapidement. Cela impliquera de prendre des décisions difficiles, mais nécessaires, pour réduire les effectifs. Nous agirons dans le respect et la transparence », a déclaré le dirigeant, cité dans un communiqué officiel.
L’entreprise ambitionne de réaliser 3 milliards de francs suisses d’économies d’ici fin 2027, soit environ 3,75 milliards de dollars.
Sur les 16 000 suppressions de postes prévues, environ 12 000 concerneront des fonctions de bureau dans diverses régions du monde, tandis que 4 000 autres toucheront les activités manufacturières et la chaîne d’approvisionnement, dans le cadre d’un programme de modernisation de la production.
Ce plan intervient dans un contexte de recul financier pour le groupe. En 2024, Nestlé a enregistré une baisse de 2 % de son chiffre d’affaires, à 91,35 milliards de francs suisses, et une diminution de 3 % de son bénéfice net, à 11,17 milliards. La tendance s’est poursuivie en 2025, avec un recul de 1,9 % du chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois, à 65,9 milliards de francs suisses.
Pour l’heure, Nestlé n’a pas précisé la répartition géographique des suppressions de postes. Le groupe est présent commercialement dans l’ensemble des 54 pays africains, où ses produits sont distribués, mais ne dispose d’unités industrielles que dans une douzaine de pays, parmi lesquels le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Kenya, le Maroc, le Sénégal ou encore l’Algérie.
Dans son rapport annuel 2024, la multinationale indique exploiter une vingtaine d’usines sur le continent. Il reste donc à déterminer si et dans quelle mesure les opérations africaines seront concernées par cette vague mondiale de réduction d’effectifs.









