n

Aujourd'hui 1273

Hier 2342

Semaine 5359

Mois 25145

Total 818165

Rome: Faure Gnassingbé appelle à une action concertée contre la montée de l’extrémisme violent

octobre 15, 2025 0 1068

Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a pris part ce 15 octobre 2025 à Rome au sommet du Processus d’Aqaba, consacré à la crise sécuritaire en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre internationale, marquant le dixième anniversaire de l’initiative, était coprésidée par le Roi Abdallah II de Jordanie et la Présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni. À son arrivée, le dirigeant togolais a été accueilli avec les honneurs dus à son rang par ses hôtes.

Le sommet, placé sous le signe du dialogue et de la coopération, a réuni de nombreux dirigeants autour d’un objectif commun : définir une réponse concertée et pragmatique aux menaces transnationales qui fragilisent la stabilité mondiale. Les discussions ont permis d’examiner les causes profondes de l’instabilité régionale et d’articuler les réponses autour du triptyque sécurité, développement et gouvernance, en synergie avec le Plan Mattei pour l’Afrique.

Dans son intervention, Faure Gnassingbé a livré un plaidoyer fort en faveur d’une action collective et durable, reposant sur trois convictions majeures : la responsabilité partagée, une solution africaine fondée sur une approche intégrée, et la nécessité d’une bataille informationnelle face à la propagande extrémiste.

Il a d’abord dressé un tableau lucide de la crise sécuritaire en Afrique de l’Ouest, marquée par l’expansion du terrorisme du Sahel vers les côtes atlantiques et la prolifération des réseaux criminels jusqu’au golfe de Guinée. À ces menaces s’ajoute désormais la cybercriminalité, où les groupes terroristes exploitent les failles numériques pour recruter et diffuser leur idéologie. « Ce qui fragilise l’Afrique de l’Ouest aujourd’hui affectera la stabilité internationale demain », a-t-il prévenu, soulignant que la sécurité de la région est devenue un enjeu mondial.

Le Président togolais a dénoncé le déséquilibre des moyens alloués à la lutte contre le terrorisme. Selon lui, « la sécurité est un bien public mondial » et les dépenses liées à sa préservation devraient être reconnues comme des investissements productifs, au même titre que les infrastructures ou l’éducation. Il a ainsi plaidé pour un changement de paradigme dans le financement de la sécurité, estimant que les pays de première ligne ne devraient plus être contraints de s’endetter pour protéger la paix.

Faure Gnassingbé a également insisté sur la dimension immatérielle du combat contre l’extrémisme. Pour lui, la victoire ne dépend pas seulement des armes, mais aussi de la capacité à maîtriser le terrain de l’information, à renforcer l’éducation, à promouvoir la cohésion sociale et à impliquer les populations. « L’on ne gagne pas une guerre des esprits uniquement avec des fusils », a-t-il affirmé, appelant à une réponse collective et coordonnée.

Le Président du Conseil a enfin appelé à une action anticipative et structurée, privilégiant la prévention sur la réaction. Il a souligné l’importance d’impliquer la société civile, les leaders communautaires et religieux, et de replacer le développement au cœur de toute stratégie sécuritaire. « Sécurité et développement sont les deux faces d’un même problème », a-t-il rappelé, exhortant les partenaires internationaux à adopter une approche cohérente et respectueuse.

En clôture, les participants ont salué la contribution du Togo et de son chef de l’État dans la recherche de solutions collectives et durables face aux défis sécuritaires de la région. Le Processus d’Aqaba, lancé en 2015 par la Jordanie et l’Italie, continue ainsi de jouer un rôle essentiel dans la coordination internationale contre le terrorisme et l’extrémisme violent, avec le soutien actif du Togo sur la scène africaine et mondiale.

Leave a comment

Make sure you enter all the required information, indicated by an asterisk (*). HTML code is not allowed.

Articles populaires