Selon les précédents communiqués de l’institution régionale, ce financement porte notamment sur le lot A2, qui inclut l’acquisition et l’installation d’équipements aéronautiques, la construction de la piste d’atterrissage, le balisage, les parkings avions, la clôture OACI ainsi que l’assainissement côté piste.

Lancé en 2017, le chantier de Donsin compte 26 lots, dont 15 sont pris en charge par l’État burkinabè et divers bailleurs de fonds. Après plusieurs années de retard, le projet a connu une réorganisation majeure en 2023, lorsque les autorités ont résilié le contrat liant l’État aux groupes français Meridiam et AMP, jusque-là concessionnaires de l’infrastructure.

Le gouvernement avait alors dénoncé des clauses jugées déséquilibrées, notamment la durée de la concession (30 ans) considérée comme excessive au regard de la faible participation financière des partenaires privés (environ 20 % du coût total), ainsi qu’un régime fiscal défavorable pour le pays.

L’exécutif avait également pointé des manquements aux normes de sécurité aérienne, après l’effondrement d’une structure survenu fin 2022 sur le chantier, provoquant la mort de sept ouvriers. Initialement prévue pour 2024, la livraison de l’aéroport est désormais attendue fin 2025.

À terme, la plateforme de Donsin devrait accueillir jusqu’à un million de passagers par an. Elle permettra de recevoir des gros porteurs, de renforcer la compétitivité du transport aérien national et de stimuler le développement économique dans les zones environnantes, souligne la BOAD dans son communiqué.

Ce projet structurant s’inscrit dans la stratégie du Burkina Faso visant à moderniser ses infrastructures de transport et à accroître son attractivité régionale, dans un contexte de redéploiement économique et de recherche de nouveaux leviers de croissance.