Tenue dans la salle de conférences de l’évêché d’Atakpamé, cette rencontre intellectuelle et ecclésiale a rassemblé une diversité d’acteurs : prêtres, religieux et religieuses, laïcs engagés, universitaires, historiens et fidèles venus des huit doyennés. Le thème retenu, « La mission après l’ère missionnaire », a permis une relecture approfondie de l’histoire du diocèse, de son enracinement à son expansion actuelle.

Pendant plusieurs jours, les communications ont mis en lumière les grandes étapes de cette Église locale, depuis son érection canonique en 1965 jusqu’à aujourd’hui, en passant par l’héritage des quatre premiers évêques des pasteurs dont la vision et l’audace continuent de guider les pas de la communauté.

Monseigneur Moïse Messan TOUHO, évêque du diocèse d’Atakpamé, a présidé la cérémonie de clôture des travaux. Dans un discours à la fois solennel et mobilisateur, il a replacé le colloque dans la dynamique du jubilé de diamant.

« Ce jubilé de 60 ans n’est pas une simple commémoration. C’est un temps de grâce, une halte pour rendre grâce à Dieu, relire notre chemin et renouveler notre engagement. Ce colloque, loin d’être une pause intellectuelle, est un acte de foi, une relecture spirituelle de notre mission. »

Il a invité tous les membres de la communauté diocésaine à ne pas s’arrêter à la mémoire du passé, mais à se projeter avec audace vers l’avenir, forts des acquis et des expériences.

« Le diocèse d’Atakpamé, riche de ses langues, de ses cultures et de ses peuples, est appelé à être une Église en sortie, fraternelle, unie, ouverte aux périphéries. Le Christ nous appelle à être lumière, à l’image de ce jubilé qui éclaire notre marche. »

Dans la foulée de la clôture, un concert spirituel grandiose a rassemblé les huit doyennés du diocèse. Un moment intense de prière, de louange et de fraternité, à travers la musique chorale. La fédération chorale du doyenné de Litimé (Badou) a été particulièrement ovationnée pour la qualité de sa prestation, remportant la palme de la meilleure performance.

Ce jubilé de diamant aura été bien plus qu’une célébration : un acte d’unité, de reconnaissance et de renouveau missionnaire. Il a rappelé à chaque fidèle que l’Église ne vieillit jamais lorsqu’elle reste animée par l’Esprit.

« Nous avons 60 ans d’histoire, mais notre Église est jeune de sa foi, jeune de son espérance. Le jubilé est un commencement, non une fin », a conclu Monseigneur TOUHO.

Aujourd’hui, alors que les cloches du jubilé se taisent peu à peu, le diocèse d’Atakpamé ressort grandi, éclairé par son passé, enraciné dans le présent, et résolument tourné vers un avenir d’évangélisation, de service et de fraternité.

Jean-Marc EDRON