Dénonçant « les exactions commises par des éléments des forces de l’ordre et des miliciens » togolais, elles ont fait état de sept corps repêchés dans des cours d’eau de la capitale du Togo. Elles ont également relevé « des dizaines de blessés » et « plus de soixante personnes » interpellées, lors de trois jours de manifestations de jeudi à samedi.
Les autorités togolaises n’ont pas avancé de bilan officiel, mais une brigade de la gendarmerie a fait mention de deux morts « survenues par noyade ».
Les manifestations sont rares au Togo ces dernières années, mais il s’agissait du deuxième appel lancé sur les réseaux sociaux à descendre dans la rue ce mois-ci.
Les 5 et 6 juin, des manifestants, majoritairement jeunes, étaient descendus dans la rue et une cinquantaine d’arrestations avaient été signalées par les autorités. De jeudi à samedi, réunis parfois par dizaines dans certains quartiers de Lomé, les manifestants ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Des pneus et des barricades de bois ont été brûlés dans certaines rues de la capitale où de nombreux commerces étaient restés fermés.
Les manifestants protestaient contre des arrestations de voix critiques, la hausse du prix de l’électricité ou encore la réforme constitutionnelle.