Le volume du commerce de marchandises devrait subir des pressions importantes en 2025.

La Banque africaine d'import-export (Afreximbank) dans son rapport de l'édition 2025 sur le commerce, qu'en Afrique, publié le 25 juin estime que " Le commerce de marchandises de l'Afrique s'est également redressé en 2024, avec un rebond de 13,9 % pour atteindre 1,5 billion de dollars US, ce qui représente une nette amélioration par rapport à la baisse d'environ 5,4 % enregistrée en 2023. Le commerce intra-africain a connu une reprise remarquable en 2024 de 12,4 % pour atteindre 220,3 milliards de dollars US, après une baisse de 5,9 % l'année précédente. Cette tendance positive devrait se maintenir, soutenue par la poursuite de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), qui apparaît comme le fondement de la résilience commerciale du continent".

Ces indications démontrent que l’économie du continent porte espoir d’une croissance propice. Cependant, aux Assemblées annuelles d’Afreximbank à Abuja du 25 au 27 juin, s’est posée la problématique d’une conversation audacieuse et orientée vers l'avenir sur le commerce mondial et l'intégration régionale.

« Avec la population de l'Afrique dépassant 1,55 milliard d'habitants et les Caraïbes tirant parti de plus de cinq décennies d'expérience sur le marché régional, un message était clair : l'unité, l'échelle et l'innovation définiront la prochaine ère. Des projections d'un PIB africain de 160 billions de dollars d'ici 2063 aux nouvelles opportunités dans les économies orange et verte, le dialogue a renforcé une puissante vérité, nous ne sommes pas des observateurs dans le commerce mondial, nous la façonnons. L'Afrique et les Caraïbes s'alignent autour d'une vision commune, audacieuse, stratégique et construite pour l'avenir », Albert M. Muchanga, ancien Commissaire au Commerce et à l'Industrie de la Commission de l'Union africaine.

« Si l'économie africaine croît de 5% entre 2023 et 2033, puis augmente ce taux de croissance à 8% entre 2033 et 2053 et 2063, le PIB par habitant de l'Afrique en prix internationaux passera de 4800 dollars US en 2023 à 65000 dollars US en 2063 à 65 000 dollars US en 2063 », ajoute Albert M. Muchanga.

Prof. Marlene Attzs de l'Université des Antilles s'est engagée dans une interrogation qui suscite la réflexion si L'Afrique peut-elle échanger sa voie vers le développement ?

 « Le commerce se doit comme voie vers le développement durable, la souveraineté économique et un rôle mondial redéfini pour l'Afrique. Nous avons fait avancer le débat au-delà du marché commun et de l'économie des Caraïbes, qui doit désormais permettre la libre circulation de la main-d'œuvre et des services entre les pays de la CARCOM et au sein de ceux-ci », a-t-elle indiqué.

Dans cette vision de projection de l’économie africaine par le commerce, l’Afrique et les Caraïbes peuvent transformer l'histoire commune en un puissant moteur de coopération économique et de prospérité partagée.

Les opportunités qui existent peuvent être exploitées pour atteindre cet élan de perspectives de croissance notamment, le Forum Afrique-Caraïbes sur le commerce et l'investissement (ACTIF), une plateforme basée sur la solidarité, la stratégie et les opportunités mutuelles ; les liens historiques qui lient les deux régions et la promesse transformatrice de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) ; les partenariats innovants entre les fonds de développement régional, les investisseurs d'impact et Afreximbank pour mobiliser des capitaux et débloquer une croissance durable et échelonnable.

Avec l'ACTIF 2025 fixé pour les 28 et 29 juillet à Grenade, le message était clair : l'Afrique et les Caraïbes n'attendent pas. Ils construisent ensemble pour un avenir fondé sur la résilience, la pertinence et les résultats tangibles.