Cette visioconférence marquait le lancement officiel de la stratégie régionale de communication pour un changement social et de comportement (CCSC) du projet SWEDD+, couplée au coup d’envoi de la campagne « Ensemble pour Elle ».
Initiée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et le projet SWEDD+, cette rencontre internationale a rassemblé des représentants gouvernementaux et parlementaires de plusieurs pays africains, parmi lesquels le Togo, le Mali, la Gambie, la Mauritanie ou encore le Burkina Faso. La campagne « Ensemble pour Elle » ambitionne de mobiliser les communautés autour des droits et du bien-être des femmes et des filles.
Mme Sandra Ablamba Johnson, au nom du Togo, a salué l’initiative, tout en réaffirmant l’adhésion pleine et entière de son pays à cette dynamique régionale tout en rappelant que l’autonomisation des femmes ne saurait être réduite à une question de justice sociale, mais constitue un levier de transformation économique et de développement durable.
La ministre togolaise a mis en lumière les avancées significatives enregistrées dans son pays grâce à une stratégie multisectorielle. À titre d’exemple, elle a cité les retombées du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) qui a permis à de nombreuses femmes, parties d’un microcrédit de 35 000 FCFA, d’accéder aujourd’hui à des financements atteignant plusieurs millions. Une évolution qui témoigne du potentiel entrepreneurial des femmes et de leur contribution active à l’économie locale.
Au-delà des politiques publiques, le Togo mise sur une communication de proximité pour déconstruire les normes sociales discriminatoires et encourager un changement de comportements au sein des communautés. Selon Sandra Ablamba Johnson, cette approche culturelle et participative est essentielle pour garantir l’impact durable des actions menées.
Elle a ainsi salué la stratégie de communication régionale du SWEDD+, que le gouvernement togolais entend adapter à l’échelle nationale. « Le Togo ne ménagera aucun effort pour sa mise en œuvre réussie », a-t-elle assuré, tout en soulignant l’importance d’une mobilisation collective autour de la campagne « Ensemble pour Elle ».
Né en 2015, le Projet SWEDD+ (Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel) a pour objectif d’améliorer l’accès des femmes et des filles aux services de santé reproductive, à l’éducation et aux opportunités économiques. Il s’étend aujourd’hui à douze pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, dont le Togo.
Dans le cadre de ce projet, le pays bénéficie déjà de plusieurs programmes phares : distribution de kits scolaires à plus de 50 000 filles, mise à disposition d’équipements médicaux mobiles pour améliorer le suivi des grossesses, ou encore lancement d’« Écoles de la seconde chance » pour la réinsertion des jeunes filles vulnérables.
Sandra Ablamba Johnson a exprimé la reconnaissance du Togo envers les partenaires techniques et financiers, notamment l’UNFPA et la Banque mondiale, dont le soutien contribue à rendre ces ambitions concrètes. Elle a aussi insisté sur la nécessité d’évaluer régulièrement les impacts de la stratégie de communication afin d’en maximiser les effets.