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Le projet waca accompagne l’Université de Lomé sur la formulation des projets environnementaux et climatiques

juin 17, 2025 0 1110

Au Togo, l’Université de Lomé a abrité, le 16 juin 2025, l’ouverture officielle de la première session de formation sur la formulation des requêtes de financement environnemental, dans le cadre du projet WACA ResIP Togo.

Cette session, organisée par le Laboratoire d’Écologie et d’Écotoxicologie (LaEE) en collaboration avec WACA ResIP, a réuni de nombreux acteurs institutionnels et des universitaires. L’objectif de la rencontre est de renforcer les capacités nationales pour un meilleur accès aux mécanismes multilatéraux de financement tels que le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), le Fonds Vert pour le Climat (FVC) et le Fonds d’Adaptation.

 le professeur Koffivi Ketoh, président du comité d’organisation et directeur du LaEE, a rappelé les objectifs stratégiques de cette initiative : « Cette formation répond à une volonté de pallier les défis structurels que connaît la recherche à l’Université de Lomé, notamment en matière de financement. Elle s’inscrit dans une dynamique de co-construction de solutions adaptées aux priorités nationales en matière de développement durable. »

La formation se déploie en trois sessions complémentaires : un premier temps de cadrage stratégique, suivi d’un approfondissement sur les outils de formulation, puis d’un atelier pratique accompagné d’un encadrement personnalisé des idées de projets. Cette approche, selon le professeur Ketoh, vise à « renforcer la capacité nationale à élaborer des projets robustes, pertinents, et bancables en lien avec les priorités des bailleurs de fonds internationaux. »

Animée par des experts nationaux et internationaux, la session ambitionne également de favoriser un alignement des projets portés localement sur les engagements du Togo dans le cadre des conventions internationales sur le climat, la biodiversité et la désertification.

Lors de sa présentation sur les « Enjeux des financements en matière d’environnement et du climat pour le Togo », l’expert international Saliou Gaye Ndoye a insisté sur la nécessité pour les acteurs nationaux, y compris les universités, d’intégrer leurs priorités dans les documents stratégiques tels que les Contributions Déterminées au niveau National (CDN), les PAN-LCD (Plans d’action nationaux de lutte contre la désertification) ou encore les Stratégies nationales de biodiversité. « La première étape vers la mobilisation efficace de financements est de s’assurer que les projets envisagés s’inscrivent dans les documents que le Togo soumet aux conventions internationales. Si ce lien est absent, les financements seront inaccessibles », a-t-il précisé, exhortant l’université à faire entendre sa voix dans la formulation des versions à venir des CDN, actuellement en cours de mise à jour.

Le représentant du ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, M. Éric Awougnon, a souligné dans son allocution l’importance capitale de cet atelier pour l’action climatique du Togo : « Le pays fait face à des défis environnementaux graves : érosion côtière, dégradation des terres, perte de biodiversité, sécheresse… La mobilisation stratégique des financements climatiques, via des projets bien formulés et bien alignés sur les priorités nationales, constitue une condition essentielle pour renforcer notre résilience. »

Prenant la parole au nom de la Banque mondiale, M. Kofi Hounkpè a rappelé que « le programme WACA vise à renforcer la résilience des communautés côtières à travers une meilleure gestion des ressources, une coopération régionale et un accès facilité aux ressources financières et techniques. Cette formation répond à la nécessité de transformer des idées ambitieuses en projets structurés, crédibles et impactants. » Il a salué la qualité de la collaboration avec l’Université de Lomé et encouragé la poursuite des efforts conjoints pour une action environnementale efficace.

le président de l’Université de Lomé, le professeur Adama Mawulé Kpodar, a tenu à replacer cette activité dans le cadre institutionnel et stratégique de l’université en déclarant que : « Nous sommes ici en train de mettre en œuvre une décision du Conseil de l’Université, instance suprême de décision de notre institution. Cela témoigne de notre engagement à un très haut niveau. »

Le président Kpodar a salué l’engagement du comité d’organisation ainsi que le soutien constant des partenaires en ces termes : « Nous avons mis un accent particulier sur un diagnostic : nos enseignants sont souvent tournés vers l’enseignement et la recherche, mais ne disposent pas toujours des outils nécessaires pour soumettre des projets compétitifs aux bailleurs. Cette formation vient combler ce manque. » Il a également exprimé la volonté de l’Université de Lomé de jouer un rôle moteur dans des problématiques émergentes comme celle des forêts sacrées : « Nous avons la volonté de prendre le lead parmi les universités africaines sur cette thématique, afin de la porter aux plus hauts niveaux et d’attirer l’accompagnement des instances internationales », a-t-il souligné.

Le professeur Kpodar a ensuite prononcé le discours officiel du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui a salué cette initiative stratégique et opportune : « Je voudrais adresser mes vives félicitations à l’Université de Lomé à travers le LaEE pour l’organisation de cette formation. Elle revêt une importance capitale pour la mobilisation de financements destinés à l’action climatique et au développement durable. »

Parlant au nom du ministre de l’Enseignement supérieur, le président Kpodar a souligné la cohérence de cette initiative avec la Feuille de route gouvernementale 2025 : « À travers ses programmes 35 et 36 ainsi que la réforme 6, la Feuille de route met un accent particulier sur la protection des ressources naturelles tout en favorisant une croissance durable. Cette formation y contribue pleinement. »

L’atelier en cours s’inscrit dans une dynamique plus large portée par l’Université de Lomé : celle de repositionner l’enseignement supérieur et la recherche comme un acteur clé dans la formulation et la mise en œuvre de politiques publiques environnementales. Le professeur Ketoh a rappelé, à cet effet, que « l’université, via le LaEE et d’autres initiatives comme le Diplôme universitaire en gouvernance internationale de l’environnement (DU-GIE), entend mobiliser ses expertises pour accompagner les transformations nécessaires à un développement résilient. »

Last modified on mardi, 17 juin 2025 09:49

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